Petit oiseau qui vole
Vers le sud
Raconte à tous les palmiers
Qu’on a fumé
L’avenir d’un peuple
Sur une carte
Et que son histoire
Fut éclipsée avec de la poussière
Pour singer sa mémoire
Petit oiseau
Si le sud est trop loin
Va vers le nord
Avec ton nid
Pour acheter un drapeau
Cousu avec le bleu et le feu du sang
Et si tes ailes sont mouillées
Avec le cri de ces décombres
Envoie un chant
Pour dire à tous les hommes
Qu’il y a une femme
Assise sur ses mâchoires
dans l’attente d’un abri
pour ses entrailles
publié dans l’Anthologie de Suzane Dracius, Pour Haiti
écrit le 14 janvier à la Mémoire de Pierre Vernet.
oOo
Terre à taire
Souffle d’écume
Je traverse l’intemporel
Des images clause
Sur l’épithète des tressages funestes
Ma terre hybride de sinus
Chevauche les formules
Des siècles en arc de cercle
Quand on doit renouveler
La signature des ustensiles
Sur les crachats de ce monde
Sans portefeuille
Ici la vie est ailleurs
Ici l’amertume est référent
Thérapeutique des soupirs creux
Ici on a des factures
Pour bayer au bout des autres
Et si se taire est bleu
Ma vie est un blason
De rouille sans squelette
Qui grimpe les formes
De l’atmosphère sans dépouille
Dovilas Anderson publie chez Le chasseur abstrait :
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