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Article publié le 30 septembre 2010. oOo LE CIMETIERE MONTPARNASSE Proche pourtant, tu l’es. A quelques mètres de ton corps, le mien gît, inerte. Toi, tu es là, bien vivant. Qui pourrait croire que tu vis plus que moi ? Je suis arrivée à 18H15. Cependant, ta porte s’était close à 18H. Le mur était haut, quelques morceaux de pierre dépassaient et des arbres magnifiques s’élevaient, encadrant superbement la pierre immobile. A cet instant, une musique atroce emplit mes oreilles, des gens sont assis, des gens marchent. Mouvement et immobilité, je suis immobile et pourtant je bouge plus que tout être présent en ce lieu. La haine me gagne, mon regard balaye la salle. Que pourrais- je voir sinon rien, du vide seulement m’entoure. Bas, que vous êtes tous bas, vous n’êtes rien, et toi si grand, l’incomparable, la merveille d’une vie, que donnerais- je pour voir ton corps meurtri, rongé par les ans. Seul mon regard saurait percer tes charmes, approche- toi, approche… plus près…encore, non ! Ton éloignement est toujours trop grand, ta proximité jamais assez proche. Glisse à la manière d’un serpent, glacial et sinueux, glisse, c’est bien… plus près !
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