Connaissez-vous un des lauréats du prix Louis Pergaud de l’an dernier ? Je vous invite à découvrir ce Franc-Comtois exilé à Lille (Nord). Outre sa collaboration au Sang des femmes avec Françoise Rodary, Jean-Michel Guyot vient de publier, comment dire, un essai peut-être, mais au sens des Essais de Montaigne, ou des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, voire une étude sur la condition de l’homme, au sens philosophique… mais non ! ce n’est rien de tout cela, c’est mieux, c’est ce qu’il pense profondément de notre nature, sans fard, avec une humilité qu’on ne rencontre plus nulle part aujourd’hui, et des jours de sa vie qui ont compté, qu’il a vécus à trop-plein. Et il va très loin dans le « Connais-toi toi-même ! », si bien qu’on se trouve à tisser avec lui des liens de fraternité. Il sait nous entraîner dans ses longues promenades en forêt, ses rencontres étonnantes, ses envies irrépressibles d’être accueillant, enjôleur et aussi de nous faire comprendre les difficultés de qui se sent un autre. Il nous emmène dans sa vie, dans sa maison, aux couleurs et odeurs entêtantes, il nous livre ses secrets, nous guide dans ses méandres comme le Doubs nous entoure de sa boucle, comme nos monts Jura nous font peur ou nos Vosges nous invitent à les grimper comme des volcans éteints depuis peu… Lisez la première phrase et vous n’aurez de cesse d’aller au bout de son cri en une nuit !
Pierre Gérard, président du jury du Prix Pergaud