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![]() oOo Eraflures, douces, Picotent la paume de ta main gauche
Caresser un buisson de ronces, C’est folie, dis-tu, ma mie Ce à quoi pourtant parvient Une pie-grièche de mes amies Lorsqu’affamée elle empale sa proie toute fraîche Sur l’épine terminale du nerprun !
Et nuages, à l’instant, aux flancs de la montagne, s’effilochent Comme souris grise empalée sur l’épine de mon nerprun chéri, Délicatement dépecée par le bec expert de la pie-grièche Qui gîte en ces lieux
Hivernale ta parole Et lourde la sève engourdie
Il y a loin de la fleur au fruit Dans tes mots
L’érable dans mon jardin A saigné ce matin
Un rayon de soleil vient réveiller Des senteurs oubliées dans le jardin des Hespérides Venu se réfugir dans mon esprit
C’est tout un monde ici et là qui s’accroche à la vie Fait de la vie le nec plus ultra de tout ce qui irradie
A portée de bec ou de main Balbutiante luciole Flamme puis flambeau Bientôt
Un silence dévale quatre à quatre les marches de l’escalier De la maison familiale C’est tout moi, enfant ivre de rythmes Mémoire amont peut désormais Lentement s’y déployer Y laisser entendre des accords Accordés à la rumeur jadis reniée
Jean-Michel Guyot 11 janvier 2025 |
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