Anne Barbusse, « Terra (in)cognita, poèmes sous couvre-feu », éditions Unicité, 2024, 170 p, 15 E
Le grand voyage et la traversée de la France selon Anne Barbusse est un périple somme toute commune mais prégnante. Certes des « maisons incolores parachèvent l’inconsistance » des absences des saisons non seulement pour le réchauffement climatique mais d’une autre faon ou de manière à la pandémie du Covid.
Certes l’auteure tient, s’arrime à des phares . Elle salue par exemple l’irrévérence de Godard : « il n’est pas encore mort et la gare de Lyon a presque même salle des pas perdus, seules les nouvelles du monde ont changé » écrit-elle.
Bref Anne Barbusse ratisse ce qui reste, roide et volontaire. Face à l’horizontalité géographique du covid, « je ne cueille que les chiffres de la pandémie » écrit-elle mais elle reste sensible jusqu’aux graminées encore capables de dessiner des jardins de curé. Avec intransigeance la créatrice espère tout ou presque de son mieux.