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Article publié le 3 mars 2024. oOo L’abîme ne s’avance ni ne recule Masqué pourtant Par tant de vifs filaments
Lianes et fourrés Enchevêtrées Lestent la bouche Du gouffre
Pièges karstiques Gouffre ici Aven là Avides
Le long de la corde Les doigts reptiliens L’échelle de corde Est pour demain
M’enfonce dans ta nuit Pleine d’échos La moindre goutte d’eau Sonne longuement Venue faire plif-plouf Dans la vasque souterraine Ici ni nymphe ni naïade Ne se baignent ni ne s’étreignent Les eaux y ont toutes les apparences De la pureté, reposent ici En toute liberté-innocence Aucune nageoire pour y frétiller Stérile pureté
Au dehors, le temps espacé La course à l’énigme Ici le calme Ignorant tout de la sérénité Ne sachant rien de l’anxiété Pur miroir tourné vers soi A la surface duquel se manifeste sans éclat aucun L’absence de tous reflets Perles d’eau chutent Ondes de petits chocs perlés surfent Sur les eaux un instant dépliées Que personne Pas même moi Ne vient déranger Hormis ces gouttes d’eau pluviale Qui suintent des parois du poème Et viennent terminer leur course Ici dans le poème achevé pour seul témoin De leur peine
Jean-Michel Guyot 18 février 2024 |
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