Lorsque la littérature se confond avec la recherche fondamentale, elle requiert toute l’attention et l’engagement possibles, dans un cadre qui semble vierge tant il est dépouillé : une page blanche ou immaculée, une écriture rapide et illisible prête à surgir ou s’extraire, l’espace et le temps sur le point de fusionner.... et l’épaisseur illimitée du silence.
Tandis que le flux narratif exprime une certaine impatience.
Le cadre, c’est-à-dire les formes, sont plus statiques que jamais, décor d’une expérience profondément ontologique qui ne demande qu’à être étirée ou filée, telle une métaphore.
La rapidité de l’écriture dissout instantanément le monde dont elle se nourrit.
Son flux ou son flot se déverse dans une organisation stricte qui peu à peu érige des temples formels qui deviendront monumentaux.
La littérature n’est que volonté de puissance ou d’efficience.
Le temps devient synonyme de plasticité, puis d’effacement.
C’est l’espace total, l’espace littéraire.
Celui d’une oeuvre qui s’étire, s’étend... sans cesse se régénère.