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Article publié le 29 janvier 2023. oOo La prédation narrative demeure souterraine ou, plus précisément, en sommeil. Pendant ce temps, les empires se multiplient, oui, ils gagnent en épaisseur, densité, ils gagnent en assurance. Jusqu’à inscrire leur matérialité dans l’espace-temps, dans un processus de fossilisation qui leur assure ou garantit une pérennité synonyme de présence incontournable, éternelle. Conjointement, la présence et la beauté des femmes imposent leur texture exponentielle, défiant les infinies possibilités de combinaisons narratives tout en créant un espace toujours plus étendu à l’intérieur de la plasticité des sens qui devient, au bout du compte ou finalement, infinie. Concomitamment, la jonction entre la nouvelle et l’essai se fait de plus en plus aiguë, affûtée, précise. Epurée. Nette comme du métal. Oui, métalllique. Sa dilatation se diffuse dans une irrradiation qui submerge le flux narratif ou la narration, sa blancheur innovante demeurant vierge, pour l’instant, de toute dénomination, pendant un temps peut-être long, particulièrement long pour ne pas dire définitif si l’aspect ou l’identité générique en vient, en dernier lieu, à dominer. A s’imposer. Le terme générique s’associerait alors à la narration dont le sens est si large qu’il absorbe, en quelque sorte, tous les genres pour signifier le genre dans son absolu. Dans son excellence. Quant à l’étendue des ruines, elle est sans cesse absorbée par le flux narratif, oui, le retrait permanent du monde s’opère au profit de l’érection de la littérature, une érection constamment en mouvement. Une jeune créature, maintenant, surgit dans la totalité de la narration, de par la dimension ou surdimension de sa présence au sein d’un grand, d’un vaste, d’un immense complexe commercial qui l’entoure de son ergonomie sans limite, à moins que sa silhouette provisoirement passive ne soit à l’origine de l’extension de l’espace autour d’elle, une silhouette qui affirme sans le vouloir la dimension de sa présence provoquée par l’absence provisoire de clients, là, dans ce périmètre dévolu à l’encaissement. La description, à travers le flux narratif, ne cesse de s’étendre, oui, elle s’étend sans limite, absorbant les formes qui se présentent à elles, qui sont là, avant toute chose, avant d’être saisies par la narration. La contingence de dialogues, elle, se fait de moins en moins probable à mesure que progresse la narration, se confondant toujours davantage avec le silence. Un nombre sans nombre d’équidés, maintenant, fait glisser sa masse ou son imposant volume le long de la grève, là, le cartilage martelant fréquemment le sol composite, d’argile et de sable, dans un impact mat, bref, sourd, sonore ou liquide, laqué intermittemment par l’élément salin... C’est un déferlement ou déversement, c’est un torrent de foutre ou de liquide séminal qui prennent forme sur le même visage, là, à intervalles irréguliers, c’est une abondante maculation qui recouvre ce joli minois brun, sans doute par le Narrateur lui-même qui défit tout effet de saturation dans une itération sans cesse subjective, dont le résultat, provisoire, est l’émergence, dans le plan de la narration, d’un tableau ou décorum à chaque fois nouveau. Le concept d’ambition surgit alors, tout naturellement, imposant ces multiples masques, ses divers travestissements que sont les objectifs, les rêves ou autres prétentions, alors qu’il s’agit tout simplement et au bout du compte de l’énergie vitale qui se signale avant de se répandre dans sa totalité, ici, là, partout... |
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