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Article publié le 25 septembre 2022. oOo Des tumultes insufflés par la créature prodigue d’écume Vaguelette sur vaguelette Dans l’entre-deux des lignes courbes Coquetterie d’algues marines Capiteuse couronne et ceinture verte Pour une déesse émergée des eaux Littoral capricieux, antichambre des vents Ta joie, amie, en relance la ferveur A la faveur d’une note sifflante allant crescendo Jusqu’à l’accord provisoire, ce pur prélude à une musique Qui te vient, chaque fois différente, d’abord simple ritournelle tournée par la brise marine Dans la conque de tes oreilles Puis thème astreignant qui délivre le message d’une énergie Propre à entraîner mer et estran, peuple du ciel et peuple des eaux Vers un sommet d’allégresse que tu appelles ta vie Dans toutes tes fibres, de concert vibre une dissonance diffuse Sourde et délicieuse, ample bientôt et soudain déferlante
Hello, my friend ! So happy to see you again All by myself I just couldn’t make it
Sur la grève noire de Maui Pente douce par les rouleaux creusée Cris de mouette alentour râclent le ciel Ressac ressasse les graviers noirs Affine doucement les contours déchirés de la côte marine
Morning symphony ideas
De l’intérieur des terres vallonnées, tu es venue pieds nus Dans ta robe de lin, cheveux blonds au vent Mamelons durcis frottent contre le lin La mer miroitante en vue te faisait un écran de clapotis éblouissants Tu cillais à perte de vue dans l’écume toute proche Tu vis le sourire enjôleur de ta compagne des jours perdus Ton regard, tout embué des larmes du temps emmêlés, Installait dans les chambres de ton cœur Les mille et une variations de l’hymne du vent et des eaux Jusqu’à sa nouvelle demeure par où souffle l’esprit d’amour Qu’abrite, encore et toujours, ta guitare féline-lupine Tantôt promesse prométhéenne, tantôt douceur orphique Hadès invaincu brûlant au soleil de Maui Dédale de sensations en cascades escalade les falaises De ton corps offert aux tumultes élémentaires Ainsi tu te fis nudité rayonnante Offerte aux gifles du vent Et ton sang pulsa toujours plus fort dans tes artères en veine d’aventure Mais vaine ta droiture d’antan, mais o combien ardente ta pensée d’aujourd’hui A la volupté du soleil sur ta peau pérégrine vouée Derechef tu longeas l’estran sur plusieurs centaines de pas En quête d’un lieu propice Où faire valoir et entendre un nouvel élan A offrir au tumulte des vagues nombreuses A l’amertume souriante de l’écume Au ressac lancinant bercé-percé de cris de mouettes Au loin, un deux mâts voguait tranquillement Bouchon cahotant chahuté sur les eaux bleues Aux minuscules voiles blanches éblouissantes Ombre et lumière ne s’accordaient plus Un seul instant de repos sur la mer scintillante Et toi fière et droite jusque là Tu t’assis en ce lieu tacitement tien Tes mots claquèrent des dents un bref moment Le temps que ton corps apprivoise La fraîcheur toute nouvelle du lieu où terre et mer s’épousent Tes doigts fouillaient déjà tes chairs exquises Lorsque que le clapotis des vagues fécondes Se mit à pianoter ses notes bleues jusque dans le tréfond de ton giron Ton ventre durci déjà appelait la hure du ciel A cet instant, tu aurais pu dévorer une étoile Tu te contentas du soleil tout proche En murmurant Is that the stars in the sky or is it rain falling far from now ? Will it burn me, if I touche the sun So big, so round ? Seins pointés vers le ciel chahuté d’embruns Ton buste, étrave qui fendait les eaux du ciel Bienheureuse salure Picotait la chair durcie de tes cuisses Friandes d’écume Ton cœur allait cognant toujours plus fort Rival heureux des vagues amoureuses Venues-venant mourir dans le triangle de tes jambes Doux clapotis de ton sexe écumant Saccage voluptueux de tes lieux Tu te raidis soudain Un mince filet de salive coulait Des lèvres à tes seins
Jean-Michel Guyot 28 août 2022 |
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