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Hypocrisies - Égoïsmes *
Supplément - Manitas III

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 Article publié le 26 juin 2022.

oOo

J’y étais, à la campagne. Pas encore en sabots, mais ça sentait la bouse, sans le lilas printanier, car on approchait de l’hiver si mes souvenirs sont bons. La bagnole du docteur Primabor ronronnait sans excès il ne s’agissait pas d’attirer l’attention des larbins affectés à la délation. La portière était verrouillée par le fameux système Ferrari dont j’avais pourtant entendu dire beaucoup de bien mais on ne se méfie jamais assez des Italiens. Le jour se levait comme s’il avait passé une mauvaise nuit. J’avais moi aussi le dos en compote comme on dit. Au volant, le docteur absorbait son whiskey à petites gorgées calculées sans oublier les pastilles d’une nouvelle formule destinée à tromper les appareils de mesure en usage. Je refusais de m’abreuver au goulot, ne désirant pas autre chose que d’assister à ma propre déconfiture. Mes articulations étaient bloquées par le système sans intervention humaine. Mais si j’en avais exprimé le désir ou le besoin, j’aurais pu lever le flacon pour éventuellement le vider, car la réserve ne manquait pas contrairement à ce que le docteur prétendait. J’ai longtemps habité des contrées sans limite, sachant très bien pourquoi le fuyard y habite, vivant de la chair fraîche en parfait cénobite et mesurant l’effort sans éjaculer vite… Ces vers, mauvais à souhait, que j’avais écrits pour une femme à laquelle je confessais d’avoir vécu, pour je ne sais plus quelles raisons qui me parurent judicieuses sur l’instant, me revenaient à l’esprit tandis que le bolide franchissait à lui seul d’autres limites moins ambitieuses, celles de l’homme de tous les jours en remplacement de l’homme sans qualités. L’air pétrissait des saveurs de malt et de vieux chêne, car le docteur éructait après chaque goulée. Le flacon, orné de ses armes, ne retrouvait plus son bouchon. Je priais le Seigneur pour qu’un flic plus malin que les autres, ou plus chanceux que le dernier des cancres qui n’a rien trouvé d’autre à faire pour gagner sa croûte, fût assez inspiré pour nous soumettre à l’examen qui mettrait fin à notre périple, m’accordant ainsi un sursis que je ne m’attendais toutefois pas à passer dans la chambre de la vieille, une vieille rongée de jalousie et pratiquant l’hypocrisie à un degré pathologique tel que je finirais bien par passer un jour pour le parangon de la santé et des bonnes mœurs. Mais la route, maintenant étroite et chaotique, filait entre les champs couverts de tiges et de corbeaux. De temps en temps, un clocher marquait l’angle à décrire pour ne pas s’éloigner du bon chemin. Les cafés aux terrasses encore désertes exhibaient leurs confetti et les éclats de verre de la joie qui avait éclaté entre les mûriers. Je pissais dans un bocal prévu à cet effet, car il n’était pas question de perdre du temps dans les fourrés du bord des routes, surtout par cette température ! Le docteur devait pisser dans son froc sans autre explication. Et je reconnus enfin la topographie familière, celle à laquelle, depuis la disparition de Frank Chercos, j’avais fini par m’habituer à force de soumission et de jouissances solitaires. On arrivait, en commençant par ce village endormi qui ne se réveillait que pour aller au travail à l’autre bout de la route qui remontait vers le Nord. Nous, on venait de la descendre à une vitesse aussi raisonnable que l’esprit qu’on m’avait injecté pour que je me tienne tranquille et que je ne me fasse remarquer par personne d’étranger à nos pratiques hospitalières. La place crissa de rosée sous le châssis. Deux angles droits encore et on se retrouva à la sortie en direction de l’Est d’où venait le vent, chaud et tenace. Et la bagnole reprit son rythme tranquille, nourrie de whiskey et de fumée, le docteur arrondissant ses yeux comme s’il assistait pour la première fois de sa vie au spectacle de la paix des champs et des brouillards matinaux à saveur de bêtes domestiques. Il leva même le pied au bas d’une côte, descendant plusieurs vitesses et le moteur cafouilla. Il se pencha sur le volant pour scruter ce qui s’offrait à l’écran du parebrise. Il savait où il allait. Ou on était perdu.

« Mais enfin, Titien, nom de Dieu ! Vous ne reconnaissez pas les lieux ? C’est pourtant chez vous ici ! Vous êtes déjà passé par là ! Tapotez l’écran ! J’ai les mains occupées ! »

Un déclic m’invita aussitôt à exécuter la tâche qui m’était confiée. Commande vocale sans doute. L’admiration sans bornes que je portais aux technologies nouvelles m’interdisait toute forme de contestation. Je tapotai l’écran et il clignota. Le schéma qui apparut avait perdu tous ses ornements graphiques, ceux-là mêmes qui font le charme des représentations numériques. Nous n’étions pas plus avancés. Et le moteur perdait des tours, sursautant comme un vieillard qui tousse sur le chemin en se demandant s’il en reviendra. Primabor s’énervait, étreignant le volant et consultant sa montre à son poignet, le tableau de bord ayant inexplicablement perdu sa luminosité habituelle.

« Ça vient de vous ! grogna-t-il. Et vous ne le savez même pas. Vous ignorez à quel point le système qui vous permet de survivre est sensible à vos désirs qui ne sont pourtant que les signes patents de votre déséquilibre mental. Vous le savez maintenant. Profitez de ce nouveau fragment de la connaissance de soi et… descendez ! »

La voiture était à l’arrêt, moteur au ralenti, toussant lui aussi. La portière s’inclina sans bruit mécanique. Je sentis mes liens se desserrer. Clic ! Clac ! Un piston me poussa hors de la cabine et me déposa avec soin dans l’herbe qui se penchait sous le poids de la rosée. Le docteur secouait ses mains pour me montrer quelque chose dans les fourrés.

« Je ne partirai pas sans vous avoir vu vous éloigner avec ça, dit-il entre deux gorgées grimaçantes. Cherchez dans ces maudits fourrés ! Il n’y avait pas tant de végétation la dernière fois que je suis venu ici !

— Vous êtes déjà venu… ?

— Des années que je viens pour resserrer vos écrous, mon vieux ! Mais la dernière fois, la tondeuse municipale avait fait son œuvre et je l’ai laissé contre le tronc d’un arbre, à peine dissimulé par des branchages que j’ai eu un mal fou à arracher à leurs propriétaires jaloux. Cherchez !

— Mais chercher quoi, docteur ! C’est un exercice… ? Comme à la guerre… ?

— En guerre nous sommes déjà ! Et sans vos services. Fouillez dans ce fatras de branches ! Je suis sûr que c’est ici que je l’ai planqué.

— Planqué… é… ou ée… ? Aidez-moi !

— Charlotte m’avait conseillé ce coin pour je ne sais plus quelles raisons. Et entretemps, tout s’est mis à pousser !

— Je n’y suis pour rien ! Je ne savais même pas… Oh Charlotte !

— Cessez de vous plaindre et arrachez ces broussailles pour qu’on y voie plus clair ! »

Je me suis mis au travail. Depuis des années d’impotence mécanique, je travaillais souvent sur ordre, guidé par les impulsions du système qui ne ménageait pas ma dignité. Mais j’étais seul dans ces moments-là. Sans témoin pour assister aux effets de l’impatience sur la qualité de mon travail. Si j’avais eu de petites mains, jamais je ne me serais acquitté de ces obligations citoyennes. Je pensai à Manitas, pleurant déjà alors que rien n’était encore arrivé avec sa suite de malheurs impossible à éviter. Je savais de quoi je parlais et tout en parlant j’arrachais autant de verdure que je pouvais, que me le permettait ma constitution d’assisté social. Le docteur vidait son flacon, jouant avec ses reflets de chrome dans les feuilles déjà mortes. Pas un coup de main, rien ! Et je ne savais pas ce que je cherchais ! Mais il y avait longtemps que j’avais compris à quoi me destinait l’heure de ma naissance… Chercher ! Chercher alors qu’il est nécessaire de trouver, comme dit l’Espagnol de Paris. Ça ne l’a pas empêché de devenir milliardaire. Et sans rien hériter à part ce qu’on pouvait savoir des propriétés de l’Art et des évènements susceptibles de le mettre en œuvre.

« Je suis sûr que c’est ici, dit le docteur, mais maintenant que vous le dites, j’ai des doutes ! C’est toujours comme ça avec vous : vous finissez par nous faire douter de la pertinence de nos hypothèses. Et c’est comme ça que nos expériences finissent dans le fossé !

— Mais vous n’êtes pas sûr vous-même… ! Je travaille peut-être pour rien ! J’ai le droit de me poser la question…

— Mais quelle question, nom de Dieu ! On n’est pas devant l’autel de nos communions nationales ! C’est entre vous et moi que ça se passe ! Cherchez et trouvez-le !

— Mais trouver quoi ! Donnez-moi un indice… C’est comme ça que ça se passe dans les romans policiers…

— …que personne ne veut publier… Je sais !

— Vous savez vous aussi ! Ah ben alors… ! Si j’avais su… »

La bagnole était trop petite pour contenir un outil de la taille exigée par l’ampleur de la tâche. Il fallait se servir de ses propres mains. Le docteur n’avait même pas embarqué une paire de gants. Il prétexta qu’il ignorait que la végétation poussât si vite et si épaisse dans cette région reculée de la patrie commune.

« Ne vous plaignez pas, Titien… Nous vous avons doté de mécanismes à la hauteur des matériaux utilisés pour vous redonner une apparence humaine. C’est du solide ! Et sans terminaisons nerveuses… Je suis sûr que c’est ici… Charlotte… »

En attendant, il glandait, le docteur. Et je m’activais, directement relié à la batterie de la bagnole dont le moteur grondait à chaque effort surhumain.

« Il n’y a rien à trouver, larmoyai-je. Vous me faites ça pour me punir…

— Mais vous punir de quoi, nom de Dieu… !

— D’avoir conçu un manitas…

— Ce n’est pas interdit… Moi-même…

¡ No me digas ! »

Je le regardais maintenant comme s’il méritait mon admiration. Il versa une bonne goulée dans ma gorge ouverte toute grande. Mon intérieur n’a rien à craindre des évolutions de la technologie reconstructrice de l’apparence humaine. C’est du vrai ! Et l’effet du whiskey sur mes tissus internes en est la preuve, nom de Dieu ! Cependant, le docteur s’inquiétait. Il buvait moins, tournait en rond, tâtait la verdure que j’entassais à ses pieds. Il secoua la tête comme s’il voulait en chasser les idées noires, du genre : il n’y a rien à trouver parce que c’est pas là ! Je ralentissais en même temps. Les oiseaux revenaient. La broussaille se repeuplait prudemment. Il n’y avait rien en moi qui ressemblât à un fusil et le docteur paraissait parfaitement inoffensif. On allait se retrouver en terre étrangère et en payer le prix…

« Pourtant, dit le docteur, c’était là…

— Mais sur quoi vous basez-vous pour l’affirmer… euh… nom de Dieu… ?

— Je n’en sais rien… L’ambiance… Charlotte était nue…

— Quoi ! Vous aussi… ?

— J’aime sa peau flétrie comme un pétale de rose qu’on conserve comme souvenir du temps passé… passé à quoi… euh…

— …nom de Dieu ! La salope !... Mais… Vous dites… Alors… ? Il n’est pas impossible que…. Oh ! J’exige un test DNAX ! Je veux… Je veux savoir ! »

Encore un tournant dans ma vie de voyages sans destination. La possibilité de n’être pas le papa de Manitas me transporta loin de ces lieux maudits où j’entassais de la verdure et des branches sans savoir à quoi diable cet ouvrage pouvait bien servir… euh… mes intérêts.

« N’allez pas croire… bredouilla le docteur. Surtout pas ! Le DNAX me donnera raison. Il l’a toujours fait !

— Nue !... Vous et votre… petite queue !

— Ho ! Elle est certes moins impressionnante que la vôtre, mais elle donne ! Vous m’insulteriez en pensant que je ne suis pas capable de…

— J’ai toujours souffert plus que les autres… Quand j’étais enfant, je me suis suicidé…

— Nous le savons ! Et nous connaissons la suite… Frank Chercos est allé jusqu’à Brindisi pour enquêter sur votre sort. Nous savons presque tout… Tout est enregistré. Mais à cause de vos désordres mentaux, nous avons du mal à retrouver le fil d’Ariane, celui qui va de A à Z sans sauter une seule étape alphabétique. Vous ne pouvez pas savoir comme c’est épuisant de consacrer ses loisirs au travail encore inachevé…

— Vous changez de sujet… Nous parlions de Manitas…

— Je vous enverrai les résultats du DNAX…

— J’exige qu’un organisme indépendant se charge de…

— Trouvez ce que je ne cherche pas et nous en reparlerons dans des circonstances moins stressantes. Le moteur commence à chauffer. Hâtez-vous, Titien ! »

Une impulsion numérique prévu par la procédure et je me remis au travail, arrachant et coupant, et entassant, voyant le soleil monter dans le ciel et les troupeaux revenir dans les prés. Les corbeaux s’éloignèrent bientôt, emportant leurs conversations sinistres par procuration poétique et romanesque. Le docteur coupa le moteur, disant :

« Je le vois ! Là, ce reflet… Arrachez ces branchages ! Vous l’avez trouvé ! »

Et jubilant en levant le coude :

« Je savais bien qu’il était ici… ! N’attendant que d’être trouvé ! »

Si je m’y attendais… Ce n’était qu’un vélo… Je l’arrachai à la végétation têtue. Le docteur me conseillait de ménager mes efforts et la résistance de l’engin qui n’avait pas été conçu pour ce genre d’exhumation. Il se précipita pour achever le travail, effeuillant les tubulures et les rayons du bout des doigts, frottant la selle de son avant-bras, vérifiant avec les mêmes doigts l’état du graissage et les tensions nécessaires. Il se livrait à ces travaux avec une joie d’enfant, comme s’il venait de retrouver un jouet ancien qui avait appartenu à une époque cruciale et irremplaçable de son existence. Mais il avait simplement dissimulé le vélo dans la broussaille encore naissante et Charlotte s’était offerte à lui pour concevoir. Elle ne donnait rien s’il n’y avait rien à concevoir. Je la connaissais. Il ne me restait plus qu’à calculer les temps utiles à la conception. Sans ces résultats, la commission du DNAX refuserait d’examiner ma requête de plus près. Un travail minutieux à mettre en œuvre une fois retrouvés le repos et mes livres, ma chère documentation qui accompagne mes jours et qui disparaîtra avec moi dans une poubelle, tôt ou tard.

Le vélo était fin prêt. Mais prêt à quoi. Le docteur s’expliqua :

« La maison, comme vous le savez, est au bout de ce chemin. La Ferrari n’est pas conçue pour y rouler. Vous comprenez ? De plus, j’ai un rendez-vous avec le destin dans… quelques temps. Je ne peux pas vous accompagner. Voyez… Le porte-bagages n’est pas fait pour… Ainsi… Je vous laisse revenir chez vous… Nous y avons pensé… À bicyclette, dit la chanson. Je vous appellerai par le canal habituel dès que j’en aurai fini avec mon destin. Vous verrez… Le frigo est plein. Les factures payées. Le bois coupé. Vous arriverez avant midi. Nous avons aussi remonté la vieille horloge alsacienne. Nous avons pensé à tout…

— Oui mais.. Charlotte… Nue… Et vous… Je veux savoir… Il n’est pas impossible que le papa ne soit pas… soit… Je ne sais pas nager !

— Mais vous savez faire du vélo ! Tenez… La trousse en cas de crevaison… Des campagnolos, vous voyez ?… Nous avons pensé à tout… Une goulée avant de vous y mettre… ? »

J’ai accepté. Que voulez-vous que je fisse ? Je connaissais le chemin. Nous l’avions souvent emprunté avec la vieille pour aller aux champignons de l’autre côté de la rivière. Elle aurait pu chercher à m’empoisonner. Je ne connais rien aux champignons vénéneux. Elle était en droit de m’en vouloir pour ce qui était arrivé à Frank. Elle se fichait du destin de Roger Russel. Seule l’absence inexplicable de Frank la chagrinait. Et à force de chagrin, elle a cédé à la tentation de rendre à la chair ce qu’elle lui donnait depuis si longtemps. Et j’ai éjaculé une première fois dans son cul. Ensuite on est descendu à la cuisine et on a mangé en silence, comme s’il ne s’était rien passé d’important, comme si Frank ne comptait plus entre nous. On a recommencé pendant des jours. Le même rituel. Puis elle a eu cette idée d’aller dans les bois sous prétexte d’y chercher des champignons. J’ai eu peur, mais je me suis laissé faire. Et j’ai ingurgité son omelette. Puis une autre. Terrifié à l’idée que j’allais peut-être mourir dans d’atroces souffrances. Et que pendant cette douloureuse agonie, j’aurais à entendre la sentence, les raisons de ma condamnation et la justification du processus de mise à mort. Au lieu de ça, on a fait un enfant. Si c’était ça le poison, c’était bien joué de sa part. Elle savait pour les manitas. Tout le monde en parlait. Je le savais moi aussi, mais j’ignorais qu’elle allait me faire un enfant dans le dos. Il devait y avoir une communication entre son cul et ses organes de reproduction. Le docteur m’avait parlé de cette opération gratuite pour les femmes d’un âge avancé, mais il ne m’avait rien dit au sujet de l’opération. Et j’enculais avec ardeur, en forêt ou sans témoin. À poil ou autrement. Obsédé par l’idée de mourir d’intoxication alimentaire, pas par le spectre d’un enfant aux mains si petites qu’il n’aurait que le choix d’une profession intellectuelle. Les claviers sont si petits de nos jours. Et nous sommes tellement devenus fous de nous en servir pour posséder tout ce qu’il est possible de posséder sans en payer le prix.

 

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