Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Forum] [Contact e-mail]
  
Du concept de puissance
Navigation
[E-mail]
 Article publié le 24 avril 2022.

oOo

« La puissance, c’est l’excellence ». S.P

 

 

D’une plaine insalubre est née la Ville.

 

Erigée par des volontés surhumaines.

Oui, elle est sortie comme ex nihilo.

Rome.

Et son sens de l’Histoire, et son mouvement prométhéen, indispensable aux mutations qui lui permettront de s’étaler ou s’étendre sur treize siècles.

C’est le souvenir de Rome, au-delà, qui exhale un parfum de puissance.

La simple évocation de la Ville, de ses deux syllabes majestueuses suffit à le ressentir.

Folie des fêtes devenues aussi fréquentes que les journées de travail, preuve que la Puissance ne se prenait pas toujours au sérieux.

La beauté des matrones, la majesté des architectures, le mouvement esthétique des légions... la prose latine... l’étoffe des héros et les héroïnes des étoffes...

Athènes et Sparte, auparavant, se liguent pour repousser le géant perse, la cité intellectuelle et la cité guerrière s’unissent pour former un bloc compact et complémentaire dont l’efficience sera longtemps totale. La puissance de l’esprit et la puissance du corps forment l’indestructible.

L’empire thalassocratique athénien, ensuite, sera contesté par la rugueuse Sparte...

 

La puissance, c’est l’aura d’un souvenir reposant sur une somme d’éléments constitutifs du pays en question. De la nation.

Ainsi de l’Italie, ainsi de la Russie, ainsi de l’Amérique, ainsi du Japon, ainsi de la Hollande, ainsi de l’Argentine, ainsi de l’Egypte.

La durée et la statique d’une nation, son identité, voilà ce qui fait sa puissance.

 

A l’instar des athlètes professionnels, qu’ils soient gladiateurs ou joueurs de tennis, puisque leur entrée ou la prononciation de leur patronyme, déjà, fixent l’attention et l’appréhension oculaire. Oui, le gladiateur et ses années d’entraînement, visibles de par la sculpture de son corps, le gladiateur et le nombre de ses victoires qui tendent à atteindre la prestation parfaite ou absolue, et reconnaissable entre tous à travers son art de l’escrime se confond avec le titan des courts capable de soutenir une cadence exceptionnelle tout en délivrant des coups hors normes qui n’appartiennent qu’à sa subjectivité.

Titres, trophées, palmarès... manifestations concrètes de la puissance.

Qui s’inscrit dans la mémoire avant de se répandre.

 

La puissance, c’est la réactivité en sommeil, le déploiement soudain de soi dès lors que l’on est agressé.

 

La puissance, c’est la longévité.

 

La puissance, c’est une aura... aristocratique.

 

Souveraineté royale, oui, de celle de certains modèles, de ces filles ou femmes comme rompues depuis longtemps – depuis toujours serais-je tenté de dire – au déclic argentique, occupant le plan dans sa totalité, leurs protéines dessinant des courbes uniques dont l’hyperstatique oblige le regard à se poser et à épouser les contours, la mémoire à intégrer l’esthétique de cette offrande gravée dans l’espace-temps ad vitam aeternam.

Puissance du féminin sûr de lui, qui fusionne avec le silence...

La furia du cirque et la religiosité des gradins, la religiosité du voyeur argentique ou du spectateur... avers et revers du concept de puissance.

Qui se poursuit, maintenant, par le biais des empires littéraires et de leur multiplication, de ces obstacles comme sans nombre toujours franchis et qui permettent à l’oeuvre de s’affirmer, de briller, de durer. Avant de se figer pour toujours, devenant alors mobile à l’intérieur des cortex. Un empire succède à l’autre, une épaisseur narrative succède à l’autre, un style succède à l’autre... Romanciers, nouvellistes, dramaturges rivalisent de puissance en matière de travail, d’imagination et de ténacité pour aller jusqu’au bout de leur destin, inscrivant des totems dans le temps auxquels il suffit de songer pour ressentir une profonde et inaltérable considération, un souverain respect...

 

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -