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Organique ou protéines animales II
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 Article publié le 27 juin 2021.

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"La présence de l’animal sauvage, c’est la matérialité du divin". S.P

Les cieux sont striés de formes géométriques ailées dont le silence est variable selon les espèces. Selon, aussi, les intentions.
Car il suffit de laisser planer son envergure au gré des courants aériens pour se déplacer sans le moindre effort, tout en scrutant la faune et la flore.
Lorsqu’un viatique est repéré, la vitesse du rapace se nourrit de la chute et de son coefficient aérodynamique, double action qui permet de tutoyer les quatre cents kilomètres à l’heure.
Puis, la main gantée accueille le lourd volatile et ses serres de précision, ces dernières ayant perdu leur agressivité au profit de la connivence avec l’homme.
Avec le dresseur.
L’oeil et le plumage, au préalable, ont partagé de nombreuses nuits de silence avec le dresseur.
Le lupus, quant à lui, se laisse partiellement domestiquer par cet homme possédant quelque bâtisse dans un endroit paisible où la meute peut vivre en toute liberté, en toute complicité avec l’homo sapiens sapiens. Les rangées d’ivoire luisent derrière la brillance de la chair, tandis que les doigts s’intercalent, se posant ensuite sur le pelage.
Le catus, lui, montre à chaque instant qu’il vient du smilodon, la centralité de sa présence signifiant à son maître que c’est l’animal le véritable roi, et que son propriétaire ou usufruitier est simplement accepté dans son royaume.
Qu’ils soient montés ou en liberté, les équidés montrent la permanence et l’évolution de leur histoire. Dans les grandes propriétés sudistes, leur course est calquée sur l’étendue comme sans fin des paysages. Tandis que les mégalopoles étatsuniennes sont sillonnées par les brigades équestres de sécurité qui marquent leur présence de leur cliquetis intermittent traversant les tours de verre.
Le hennissement sonore se diffuse dans l’espace, maintenant, à partir du box qui vient d’être nettoyé...
Le regard du sapiens glisse, au bout du compte, sur le destin de l’animal, sur le tryptique naissance/reproduction/disparition qui n’est que l’application d’un programment strict.
L’on se demande quelle espèce, songeant à toutes celles qui sillonnent le globe, n’existe pas.
L’on se demande, enfin, comment est-il possible de ne pas avoir la plus grande considération pour toutes ces vies aussi séduisantes que dissemblables. Comment est-il possible, en d’autres termes, de ne pas se regarder davantage dans le miroir.

 

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