C’est un mouvement chirurgical dont la vitesse s’apparente à celle de la lumière qui indique une voix ou une direction à suivre, un choix à prendre.
De survie, l’instinct devient existentiel. Phénoménologique.
Dans le domaine de la création, il surpasse toutes les autres facettes du cortex, y compris la spéculation, qui est en quelque sorte projetée par lui.
L’on peut dire de l’instinct qu’il est le mouvement le plus rapide de l’esprit, incarnation de la souveraineté suprême.
L’oeuvre littéraire, c’est la forme élaborée de l’instinct au labeur.
La stratégie ou l’envie - cette dernière étant au cœur de la création - sont guidées par l’instinct.
L’instinct, c’est l’existentialisme en action, toujours en éveil, soucieux de propulser l’énergie créatrice de la plus efficiente des manières, afin d’aller le plus loin possible, et toujours plus loin.
C’est l’animalité créatrice.
L’instinct est producteur d’horizons qui peuvent s’effacer au profit de nouveaux, plus prometteurs encore.
C’est la victoire de la vie sur le nihilisme, c’est la puissance face aux obstacles permanents, face aux visages sans cesse changeants de l’idéologie dominante...