L’hémorragie a débuté
au premier kilomètre
et depuis
la réalité a coulé
comme l’eau de Cana
devenant vin
elle devient une sauce
piquante
qui éteint le goût fade
de ce délice de misère
à la recherche d’exotisme
toute immaculée porte
désormais ta trace
tu deviens plutôt
eau de vie
caressant l’aridité
de ta bite voyageuse
tu habites tous nos kilomètres
nages dans tous nos océans
et le temps de t’arrêter
se pointera la fin de l’épopée
on ne survit pas sans
faire don de sa sueur
de son sang
à chaque kilomètre
le temps de gicler sa sève
sur le chemin menant
jusqu’à nous
Pour rire
l’encre sèche
la page blanche
je n’ai jamais imaginé la folie
que papiers dessus papiers
poésies dessous poésies
sexes contre sexes
et pour vivre
le rire faux de la vie
j’ai longtemps imaginé le vie
bonheur gris sur fond imaginaire
bleu-cendre-gris
éternité par intermittence
car l’éternité
c’est cette seconde
j’ai jadis pris pour l’éternité
la seconde de paroxysme
les petits bonheurs de trottoirs
toute ma folie
Lien de feu qui nous unit
Qui nous consume
Notre amitié a le goût d’étoiles
Brillant dans le ciel
De nous deux
Regards convergents
Complices
De ciel et de terre
Dans un point de l’horizon
Hors-il
Source rougie de sang
Coulant
Dans un faux lit
Ma mer amicale
Incertaine
Rage amicale
Passion fatale
Dans une colère appétissante
D’amitié
Qui bouillonne
De cet écrit
Je la courtise souvent
Cette route
Hier mon dessein
Et mon destin aujourd’hui
La prend d’assaut
Ravage sa matrice de graviers
Sa peau de béton armé
Elle m’a bien souri cette route
Pour me jeter de l’autre coté
De la déception
En marée de mer
Me précipitant
En vague de désillusions
Je l’appelle aussi femme
Cette allée que j’épouse
En quête de folie
Ombre projecteur de lumière
Je lui ai pris mille fois sa main
Et volé son sourire
Reflet d’espoir abandonné
Plein d’espoir
Comme je l’ai abandonné
Pour goûter à la vie
Tel
J’habite cette maison
Qui porte son sexe sur son toit
Comme la voleuse de l’orgasme
Des rituels du cache bonheur
Et je suis mis à la porte
De mon propre chez moi
J’ai bu mon propre sucre
Un beau matin d’éternité
Et je me cherche depuis ton sexe
Telle l’érosion post-bonheur
Et j’ai toujours soif
De mon propre salive
Je reviens de ce voyage
Où je me suis connu étranger
Pour avoir bu mon sang
Après ce repas anti-bonheur
Et je me perds dans le vide
Pour avoir osé me chercher