Qu’est-ce que le temps change au juste ?
J’étais la proie des apparences et pourtant
Je ne me souciais que de mes chimères.
Nous finissons par ne plus rien y trouver.
Dis-moi comment ça s’est fini pour toi.
Qu’est-ce que cet enfant, de chair ou de papier,
Change mieux que la mémoire ? La ruine gagne
Le cœur même du tournoiement acquis avec les ans.
Mais tu ne sais rien de la tempête ni de Prospéro.
Tu n’as jamais quitté le rivage. Tu as trop attendu.
Nous ne saurons jamais ce que nous aurions changé
Ensemble. Nous avons perdu avant même de jouer.
Moi sur la mer « infiniment » et toi aux terrasses noires
De monde. Il n’y a pas de servante au grand cœur.
Ce poisson ne cligne pas des yeux. Jamais le travail
N’a autant signifié. Nous nous éloignons de tout
Ce qui était possible. J’en ai l’écriture comme au noir.