" Le couple est une blessure dans le temps " . S.P
Le constat est limpide.
Oui, loin des considérations sociologiques habituelles, des catéchismes ancestraux, loin des éternels débats qui prétendent apporter des solutions - c’est-à-dire des réponses - , loin des ouvrages plus ou moins théoriques sur le sujet - mettant en avant une certaine pratique - , loin des attitudes traversées par le pessimisme - c’est la guerre entre hommes et femmes depuis la nuit des temps, soit la lutte des sexes - , ou l’optimisme - le bonheur est accessible sous certaines conditions - , loin enfin, et surtout, des soi-disant innombrables vertus de la sphère communicationnelle, il vaut mieux constater un certain nombre d’évidences.
Le masculin et le féminin partagent un certain nombre d’envies, accomplissent des actes communs, ils mettent en place un langage commun, également, Mars et Vénus croisent quelques interrogations. Mais ce qui demeure, sans jamais tomber en ruine, ce qui est immarcescible, c’est tout autre chose.
La permanence de l’altérité et de l’affect est dominante. C’est à elle que revient le primat du socle. Les sens sont cardinaux, qu’il s’agisse de la voix, du champ oculaire, qu’il s’agisse encore de la propriété tactile. Ce sont eux qui indiquent la voix à emprunter. La conscience de l’autre, de ce qu’il est avec soi dans le silence - un silence partagé - , voilà l’essence du couple.
Savoir ne rien faire dans le silence. Et accéder à cette conscience conjugale. Fraternelle.
A cette immense simplicité.
Loin des petites perversions respectives, loin de la sexualité ... loin des traumatismes ... loin de tout ou presque, l’essence du couple est donc animale, dans toute sa quintessence.