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Article publié le 23 février 2020. oOo D’une coulée, d’une seule, flux plus que flot de lave en fusion. Aucune flamme intérieure avide de tout dévorer n’émane de toi. Un paysage, lentement, se dessine. Libre à tous de s’y fixer pour quelque temps. Parfois, c’est strate sur strate, au fil du temps. Le processus pourrait devenir interminable, si tu n’y prenais pas garde. Il faut savoir mettre fin à cette pluie discontinue de mots qui s’agrègent couche sur couche. La tentation est vive de procéder par ajouts successifs au gré de l’inspiration, mais ce faisant tu perds souvent le fil conducteur qui était en germe dans la phrase initiale. Tu avances donc, mais toujours en regardant en arrière pour ne pas perdre le fil. Les repentirs sont nombreux. Tu as du mal à décider de la pertinence de telle ou telle formule. Et ni les pauses ni les lectures récapitulatives n’y changent rien. Le flux et le flot, fleuve qui remonte à la source, dynamisme du Dire et berges longues à contempler forment à la longue un petit monde rival du réel. Retour amont, dit-il. Ne recherche l’aval d’aucun dieu en ces lieux déserts ni ailleurs ni jamais ! Cloches carillonnent en douceur dans l’azur joyeux. Tinte à mes oreilles aussi bien quelques fleurs aimées rencontrées dans les prés tout près de chez moi.
Jean-Michel Guyot 29 janvier 2020 |
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