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Seriatim 2 - [in "Seriatim"]
Seriatim 2 - Ville dort et l’Ural dans le jardin étroit (Patrick Cintas)

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 Article publié le 5 avril 2020.

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Ville dort et l’Ural dans le jardin étroit

Ronronne avec ses chats / « je suis veuve »

Les Pyrénées d’Hendaye à Collioure / side-car

Au plaid écossais (pléonasme) / ou placitum

Se vend bien en braderie « ça placite ? »

Pas plus loin que la sortie de la ville où

Je dormais : les yeux dans le coussin lampe

Clignotant sur les murs (dit-elle) « tu ne

Connaîtras jamais la misère d’aussi près

Que je l’ai connue en des temps où téléphoner

Se faisait dans les bars à condition d’avoir

Inspiré de la compassion au loufiat / exige

Le meilleur anéthol aux frontières / l’Ural

Filait sur la X cheveux au vent entre les platanes

Ponctués de couronnes / Croix des Bouquets

Où il trouva la mort mais pas en voyage : il

Était en mission. Qu’est-ce qui nous pousse

À servir si ce n’est pas la peur de ne servir

À rien ? « des fois la poésie prend possession

De la page et alors (vois-tu) le « découpage

En colonne » comme l’eau des ruisseaux

Que nous franchissions pour atteindre les

Monts : retrouve traces et s’en réjouit car

Il y a longtemps qu’il les cherche : une carrière

À peine dérangée par les ours et maintenant

Les loups : ratés scolaires et même sans métier :

Ils sont destinés à l’hilotisme non sans conforts

Annexés par l’info et ses pubs : « nous avons

Besoin d’eux » La ville pas morte pour autant.

Ne sortez pas sans votre petit panier à provisions.

N’oubliez pas la CB ni votre DNI. L’identification

Est au cœur de la Raison. Commencez à cultiver

Le jardin des vieux jours : avec ou sans elle peu

Importe / mais achetez la charge au marché

Qui se propose à l’intelligence : « faut être

Con pour y renoncer comme ça par balle

Ou pendu à la poignée d’une espagnolette.

 » Les grands textes dans la forêt des possibles.

La queue tendue à proximité des fesses d’enfant.

« Bon Dieu mais que peut-il bien se passer

Dans cette tête : un type si charmant » mais

Nous ne possédons que ce corps pour y arriver

Coûte que coûte « Nom de Dieu ! » Contraintes

Éprouvées par une longue expérience : colonne

Que Butor approcha en son temps de travaux

« opiniâtres ». J’aime les fruits du crépuscule ou

Au crépuscule : nous sommes morts depuis si

Longtemps : suicidés au bout de l’enfance et

Jouant le jeu de l’adolescence : « maintenant

Tu as peur de la mort » / douceur d’une joue

Avant fellation dans la roselière / la barque

Qui « prend l’eau » : elle la prend à toute

Brassée / peau sans écailles maintenant

Qu’elle est sortie de l’eau / elle née de cette eau.

L’Ural dans les feuillages. Ces cuirs venus de loin.

Cette ligne Imaginot « on ne passe pas » Ville

Et consorts. Quelle masse transportée ici ?

Quel volume jeté dehors ? Vitesse acquise

Par ces coulures de l’expérience. Ici, le vers

Ne vole pas de ses propres ailes : « suffit pas

D’écrire : faut garer son cul » / titillant les clitoris

De la page du bout de la langue : découvre

Le plaisir à l’âge où on en perd la trace /

Babel aux armatures de plomb : l’acier

De qualité manque : « on peut pas dire le

Contraire : faut bien reconnaître que cette

Débauche de savoir-faire (au pluriel) jamais

Ne remplacera le hasard : « j’avais jamais

Vu un poisson d’aussi près ! » Tétons à l’air

Ou au spectacle / elle n’enseignait rien et

Pourtant elle se donnait à fond non sans

Angoisse : « j’avais jamais vu une moto

D’aussi près ! » Ni les frontières qu’on ne voit

Qu’à la télé : « le mensonge ne sera jamais

Un péché capital mais c’en est un sinon

Pourquoi je prie ? » / aiment la foule y van

De compra : « je trouve pas ce que je cherche

/ aide-moi au lieu de reluquer les filles ! »

Colonne seule au milieu d’un enfer comme

Premier acte de la comédie de l’existence.

 

Un premier vers quitte le nid…

 

Horizontal comme le repos des après-midis.

Cigales au son de fuites de robinet.

Le vent vient de la mer.

D’où je viens ? Devine ! Oui !

En moto avec lui ! Jusque

Je sais pas où : nus devant tout le monde.

Le Monde nu sous les parasols.

Vers comme le premier essai

De voler de ses

Propres ailes

« toute cette poésie qui veut se vendre

Ou servir de ausweis » le cœur

Accroché aux avions

« Dragon revient sur terre

Avec six hommes à bord

Et une pute qui a étudié

Le comportement des vers »

 

Colonne fait un pas

Sur le côté esquisse

L’incipit du ballet qui

Lui trotte dans la tête

Avec ses petits chevaux

De bois et ses enfants

De papier et de suicide

Dessous la terre frémit

Et fend le béton armé

Où habitent déjà les

Les animaux jamais vus

Avec autant d’acuité

Depuis que j’ai volé

Après ce premier vers

Sans attache ni sentiment.

 

Tambours superposés

Pas plus que ça ta colonne

Qui sent les bonnes herbes

Du taillis et de la brousse.

 

« Ça arrive à quel moment

D’après toi ? Marre d’attendre

Cette Saint-Glinglin de la gravité »

 

La vie est toujours derrière soi, aboyeur !

Devant le mur des matins et des soirs.

Ruines antiques en prime. Avec Cinecittà

En perspective cavalière : fausses fuites.

« Suffit pas d’baiser : il faut comprendre »

Déplacement du festin saute-ruisseau.

L’aveugle se fait avoir par plus malin que lui.

 

Un vers coupa un nuage en deux.

 

« Pourquoi tu fais ça, merde ? » / ya

Autre chose à bouloter dans la vie :

« regarde ta mère et si ça te donne

Pas à réfléchir : va voir les filles des fois

Ça marche ! » Moitié de nuage descendant

Lentement sur les collines toutes proches.

Envol de divers oiseaux avec leurs insectes.

Feuilles déchirées retombent : « j’aurais

Pas dû venir » / et pourtant la barque filait

Vers l’amont et ses cascades / « jamais

Vu d’aussi près ce que l’homme peut penser

En pareille situation ! » / l’eau coule à l’oblique

/ « le phénomène artésien est une invention

Aussi pure que l’idée qu’on a du plaisir »

Vers envolé :

 

J’aime retomber avec toi !

 

Pléthore des messages et des exercices.

Une guerre en perspective. Pour clarifier

Le terrain de nos amours. Tapis jetés sur

L’herbe en feuilles. Mobilier de saison.

Petits pieds martelés dans l’or. Pluie

Fine des yeux. « comme le temps est

Court ! » D’aussi près que tu peux me

Déplacer sur ce qui est devenu un damier.

Alternance des contraires. Scènes plutôt

Que romans. « jamais prononcé ce mot

Qui appartient au vocabulaire des jeunes

Filles en route pour l’arrachement des yeux »

Les moralistes donnent leurs leçons à ceux

Qui la connaissent déjà mais ne trouvent pas

Les mots qui se vendent. Romans des prix

À payer pour se croire heureux en ménage.

 

Pattes des vers qui tournoient

Et par conséquent ne trouvent

Pas leur place sur la page / nous

Sommes donc condamnés à ce

Jardin plat comme le dos de la main ?

Nous n’en sortirons pas si toutefois

Nous en avons fracturé le portail

De bois pourri par définition et

Usage.

 

Analectic Songs. Quelquefois en passant.

« n’héritez pas si vous êtes possédé ! »

La page est une erreur de perspective

Comme tout ce qui est facile : c’est en l’air

Que ça vole : pas ici ! / « mais je suis veuve

Voyons ! » Dans la cour de l’immeuble refait

À neuf : l’Ural et sa poussière de ville pas

Encore morte / le fleuve appelle le passant

L’invite à boire ou à plonger : chaise de métal

Incertain / pièce d’or (la première) pas volée :

Reçue : « mais au nom de quoi, nom de Dieu ?

Fiche-la dehors avec les habitantes des lieux ! »

Lieux des colonnes que rien ne sépare.

Vous n’habiterez pas avec les autres si

Vous n’avez pas compris que l’heure c’est

Maintenant. Vers-oiseaux des cimes de la page.

Rien ne danse que l’esprit dans ces conditions.

Mains touchent ce qu’elles ne possèdent pas

Encore. Pièce paiera le retour. En train ou

Sur le dos du fils. « j’avais jamais approché

D’aussi près ce néant qui n’en est pas un

Maintenant que j’en vois le fond » / amie

Des petits animaux / « nous sommes chez

Nous ! Pas chez eux ! » Impossible de rayer

La vitrine sans diamant : la cagoule en sautoir.

« j’ai vu voler bien des vers mais jamais

Aussi haut ! » / Les montagnes sont les seules

Frontières, amigo / Crasse des murs sous les ponts.

Poternes des lieux de divertissement en attendant

La patience. « t’aurais mieux fait de te casser

Une patte, mon canard ! » Pourtant, avec le vent.

Élan rompu par la pluie. Pièce d’or in ze pocket.

Centimes du plaisir à gagner sur l’aventure.

Marches devant les vitrines dématérialisées.

« tu verbes ou tu verbes pas ? » / queue

D’illusions ! Non pas colonne mais queue.

Autre attente qui n’est pas autre chose que

L’impatience : avant queue / romans des

Casuistes de la librairie / « voilà comment c’est »

Ni pourquoi ni avec : prédicants des brasseries

En vue / « t’aurais mieux fait de succomber

À la tentation » / une fois mort on est mort

Disait le voisin de manège / nos petites imitations

De la réalité : données par la hiérarchie dite

« naturelle » par les « meilleurs d’entre nous »

/ ils sont partout : en bicyclette ou en vente

Dans les meilleures librairies / « jamais je n’ai

Été aussi près de l’avoir ! » Mais Pièce-d’or

Changea de poche : revenu à la maison sans.

« t’as pris du plaisir ? » J’en ai. Mais ça n’a

Pas duré. J’en veux une autre ! alors vers

De papa s’envole :

 

Je le savais !

 

avant le mien / enfin : si ça arrive un jour /

 

 

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