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Article publié le 8 décembre 2019. oOo 651 Mouette attrapée comme un poisson Au bout de la ligne d’acier : Dans le sable elle gisait morte.
652 La glycine qui étreint le balcon. Hier en fleurs, tapisserie. Ce matin, fissure de la dalle.
653 Arpentant les matins d’été. L’air tremblant des oliviers. La terre frissonne sous mes pieds.
654 Sous la treille dite parra. L’après-midi sommeille. La cruche sue comme au travail.
655 Mains renouant le châle. Le vent vient de la mer. Pas de carreaux aux fenêtres.
656 L’homme sortit de la chambre. Il avala un verre de vin cul-sec. Dehors, il jouit encore de sa terre.
657 La femme soumise aux travaux Du vieux village dont la fontaine N’a, dit-on, jamais cessé de couler.
658 Enfant qui vivra peut-être Assez longtemps Pour témoigner de son enfance.
659 L’eau noire Dans la terre blanche : Son silence de loin.
660 Les morts toujours assis Sur la murette de l’église : Ils reviendront toujours.
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