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Revue en ligne

vendredi 19 avril 2024

Revue d'art et de littérature, musique
Directeur: Patrick CINTAS

 

Le Cahier nº 3 est prêt. 350 pages, format 220x160mm, dos carré collé, illustrations en couleur, 34 auteurs : Véronique BUSSIÉ, Stéphanie SAUTENET, Rodica DRAGHINCESCU, Robert VITTON, Patrick CINTAS, Parviz ABOLGASSEMI, Olivia NITIS, Nadia-Cella POP, Mireille DISDERO, Marta CYWINSKA, Marie SAGAIE-DOUVE, María NICHITA, María José PALMA BORREGO, María Eugenia CASEIRO, Luminita URS, Livia DIAZ, Laetitia MARCUCCI, Kathy FERRÉ, Jean-Paul GAVARD-PERRET, Harmonie BOTELLA, Habiba DJANINE, Françoise HUPPERTZ, Ewa KOZLOVSKA, Ela GRZYBEK, Doina MIHAELA SAVA, Denise PELLETIER, Daniela HUREZANU, Carmen VASCONES, Benoît PIVERT, Béatrice BONHOMME.

Préface de Marie SAGAIE-DOUVE. Conclusion de Daniela HUREZANU. Essais, récits, poésie. Beaucoup de femmes et quelques hommes. Le sommaire est significatif de l’ampleur du sujet :

I - Portraits : de femmes auteurs, de créatures (de femmes et d’hommes, personnages si on veut) et d’autoportraits.

II - Réflexions, situations : premier objet : la femme - deuxième objet : l’homme.

Un exemplaire est offert à chacun des auteurs. Ceci constituera le premier tirage. Nous envisagerons un tirage commercial dès que possible afin que chacun puisse apprécier ce travail collectif à notre avis de grande qualité.

Comme nous l’avons signalé dans le numéro de mai de la RAL,M, nous souhaiterions que "Femme(s) & Créativité" deviennent une revue (en papier). Nous sommes donc dans l’attente de vos suggestions et de vos textes et autres ouvrages.

Nous sommes déjà à la tâche du Cahier nº4 dans lequel nous rendrons hommages à nos amis d’Amérique du Sud qui contribuent si efficacement à la diffusion de la RAL,M et des ouvrages publiés par Le chasseur abstrait. À cette occasion, plusieurs oeuvres seront publiées dans la Collection djinns en français. De plus, dans la perspective de notre participation au 17e Salon de la revue*, nous préparons les nouvelles versions des Cahiers 1 et 2 (Autour de Saetas ! & Cahier Vitton).

 

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POÉSIE & RELIGION
Traduit de l'anglais par Paul F. GEORGELIN aux éditions Le givre de l'éclair - 2000
Pradip CHOUDHURI

Pradip Choudhuri est né en Inde le 5 Février 1943, il vit actuellement à Calcutta, au Bengale. Poète, essayiste, écrivain, il participa en 1964 à la création, toujours à Calcutta, de la Hungry Generation (génération affamée), mouvement littéraire proche de la Beat Generation (alors en plein essor de par le monde), qui clamait sa révolte contre l'establishment littéraire régit par le tagorisme ambiant, le poétiquement correct des classes (castes) dominantes mortes. Ce qui, dans l'Inde Eternelle de tous les immobilismes, coûta très cher à tous ces écrivains iconoclastes.

Quoi qu'il en soit, poésie est un autre mot pour dire vérité, pour dire vie, ici l'ailleurs d'ici.... Et cet essai que nous donnons, réflexion sur l'acte poétique et la place du poète au monde, n'est rien moins que le manifeste d'un homme dont le nom Formule une étoile jusqu'alors inconnue.... En attendant de pouvoir lire ses poèmes, diamants du Noir.

J.F. Rousseau

Je n’appartiens à aucune génération ou, au mieux, je suis une image réfléchie extrêmement petite ou infiniment grande du monde et de toutes ses générations. Soit pratiquement l’ensemble, énigmatique comme le sphinx, des veines et des veinules de la conscience et de l’inconscience de l’esprit obsédé des dégradés, des débauchés, des timides, des indigents, des fous, des muets, des voleurs, des aveugles, des Sannyasins[1], des camarades, des expéditionnaires, des corps corrompus, des délabrés, des sans-coeur, des tuberculeux, des simples cadavres, des mobiliers et des immeubles et de tout le monde vivant. L’insensé et l’intelligent. Je ne suis d’aucun des deux, car ces mots ne me sont pas encore clairs, de même que ne me sont clairs dieu, satan, poésie, péché, honnêteté, idéal, personnalité, alphabet et le concept de l’être humain. Ou, mieux, ceux-ci sont devenus démodés pour moi. Séparément, n’importe lequel de ces mots est sans signification, sans connotation, parce que l’homme lui-même est le créateur des mots et aucun homme sur terre ne connaît sa véritable identité personnelle.


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I

 

Aucun idéal humain ou conscience divine ne peut les sauver en dehors de la poésie, et peut-être la poésie y échoue-t-elle, mais elle justifie la vie et demande aux hommes de faire face à la vie, rendant la vie invincible. Ainsi l’homme qui a jamais tiré une bouffée de fumée. « Ippolit » de Dostoïevski, allume une première cigarette plus bruyante en lui que l’explosion de la bombe lorsqu’il apprend lexistence de l’atome. Quelle est extrêmement ridicule cette faculté de nuire dune cigarette rapportée au pouvoir destructeur de la bombe atomique !

Cette crainte de la poésie nest pas sans racines. Cette crainte, c’est les corpuscules blancs du sang à côté des rouges, cest la « Géraldine » dune pâle nuit de lune, la peur de la catin de Baudelaire, la femme de Milton, la conscience historique de Jivanananda, cette crainte est le premier gagne-pain des principaux asiles, elle a une relation manquée avec le foetus de la civilisation moderne. Et cest la peur qui a prouvé en dernier ressort que la poésie est même plus importante que la civilisation.


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II

 

La plupart des mots des dictionnaires ordinaires nont pas de sens pour la vraie poésie. Tous les mots grandiloquents et ressassés des universités, certaines dispositions, certaines « idées toutes faites » et le vice de maniérisme qui durent ne peuvent pénétrer dans les milieux de la poésie en se débarrassant de toutes les mauvaises odeurs. Nous sommes forcés, à notre regret, de travailler jour après jour avec ces seuls mots. Cependant, il est pour le moment difficile de découvrir si nous aurions un grand succès sans ces mots, même si l’art moderne progresse dans la bonne direction. Pour le moment donc, il nous faut travailler avec ces mots - devenus inaptes et inefficaces -, en les imprégnant de lesprit de quelque attitude spéciale, avant leur utilisation en poésie authentique.

Tous les mots ont trouvé leur origine dans quelque acte particulier quelque raison bourgeoise. La « saga islandaise » ou le « jazz moderne » sont de loin plus universels et nécessaires que ces prétendus excellents poèmes composés sans véritable stimulation, car les mots y ont en fait un faible rôle à jouer.


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III

 

Rabindranath a senti, plusieurs fois dans sa vie, la nécessité de visualiser séparément sa vie émotive et sa « carrière », réputation et succès d’une part et vie pratique de l’autre. La vie sombre met en déroute l’application de tous nos sacrifices et de tous nos esprits pour les fondre dans la polychromie du verre dun prisme. Même en ses jours de grands éloges, Rabindranath a demandé à ses lecteurs de considérer la vraie poésie, en évitant toutes sortes de provocations illusoires. Peut-être avait-il senti que tout un Rabindranath aurait pu être un ennemi même pour les poèmes de Rabindranath : les activités de surhomme et de géant que Rabindranath avait déployées tout au long de sa vie sont effrayantes pour n’importe quel homme moderne, sans distinction. Sa célébrité internationale aurait pu dévorer même ses poèmes. Ce tir de la corde entre la vie et la poésie l’ont parfois grandement inquiété. Et, ce qui est surprenant, le célèbre monothéiste Rabindranath ne craignait rien de plus que sa « Biographie ».


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IV

 

Nous voulons exprimer la vie dans sa forme originale. Cette vie précaire et complexe, avec ses afflictions inguérissables - en tous ses instants, atomes et molécules -, avec son assourdissement et sa violence sans cause, peut difficilement être séparée de nos veines et veinules. Nous ne comprenons pas la raison de telles créations sans valeur et sans substance en-dehors d’elles. Peut-être cela explique t-il pourquoi la littérature et lart bourgeois doivent encore être compris par nous, alors que nous désapprouvons complètement l’inutilité de créations bourgeoises. De temps à autre, comme la femme de Yajnavalka, et parfois comme un insecte, nous sommes enroulés autour de cette vie mortelle.


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En guise de postface
Lettre de Fabrice PETIT à Pradip CHOUDHURI

Le 24 Septembre 99

Mon très cher Pradip,

Pardonne-moi ce léger retard, mais je pense à toi - et merci tout d’abord (...) pour Poésie-religion que j’ai lu comme on tente de percer les secrets de la lumière : magnifique ! extraordinaire ! ce n’est pas un « Manifeste », non, rien à voir avec le catalogue inepte de quelques préceptes dogmatiques qui caractérisent les « mouvements littéraires » (« mouvements » qui prônent en fait la stagnation et font de la paraplégie l’état idéal du poète !) - ce texte, c’est la manifestation organique du phénomène de vivre - et vivre est un phénomène naturel au même titre qu’un cyclone ou un raz-de-marée, que la rotation des astres ou la dissolution des matières dans le grand bain acide et CHAUX de l’univers ! vivre, c’est ressentir la nécessité absolue - jusqu’à la possession, la hantise - den exprimer les délices, les délires et les violences, c’est la formidable collision des contraires, des formes arbitraires (et la forme « humaine » elle-même est parfaitement arbitraire !), c’est joindre sa voix aux voix innombrables qui hurlent, chantent, gémissent et rigolent dans la déflagration spirituelle où nous naissons, mourons - sans savoir ; en plein mystère.


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Extrait de
Grosses bises à toutes les chiennes égarées

Voir aussi.

1

 

Chaque fois que je souhaitais quitter la maison, la demi-Mondaine

Laissant derrière la table du dîner tout éblouie, l’écriture carrée des gosses avec ou sans élan l’avenir magique, bien ou mal

Je me sentais une âme éphémère un éphèbe tout entouré par les chiennes égarées dans les entrailles desquelles se forment les zygotes de la poésie


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Radio libre
Robert VITTON

Tiens, ça bastonne à la Bastille. Ça dure depuis mil sept cent quatre-vingt-neuf. Ils sont là ceux de la Courtille dans leurs sappes hip-hop, le crâne comme un œuf pour en découdre avec le vieux, avec le neuf. Tiens, ça bourrade à la Bastoche. - Monteverdi ! Verdi ! - sur des airs d’opéra. A poil, République fantoche ! Gros cul bordé de diams ton drapeau est un drap, un linceul pour ces morts pour rien entre tes bras. Tiens, ça castagne dans ma rue. Aminches, nous pourrons si nous croyons pouvoir. La Liberté est nue et crue. Tu l’apprends ta leçon ? Tu les fais tes devoirs ? Les clans, les bataclans, allez vous faire voir ! Ça dingue sous les grandes orgues, sous les sunlights, les spots, les lampions médiévaux, sous les ogives de la sorgue, dans les champs élysées sous de trides chevaux et sur le novelty ragtime de mon Gaveau. Ça valdingue dans l’hexamètre. Et tous ces mots, mes mots que personne n’oit. C’est le moment de me démettre de mon bitos pointu de poète à la noix, de piètre plumitif chenu sous son harnois. Ça cogne aux portes de Paname, au mitan, ici, là, là-bas, dans tous les coins. Mon rebec a perdu son âme aux contredanses. Marc ? Absinthe ? Cognac ? Cointreau ? Calva ? Le chagrin me bourre comme un coing. Ça châtie au bois de Boulogne. Nous n’irons plus au bois les lauriers sont coupés...


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Heuristique du vide dans le paysage chinois
Nizar MOUAKHAR
Dans la peinture chinoise comme dans l’univers, sans le vide, les souffles ne circulaient pas, le yin-yang n’opérerait pas. Sans lui, le Trait, qui implique volume et lumière, rythme et couleur, ne saurait manifester toutes ses virtualités ». François Cheng ([1]), Vide et Plein.

L’histoire de la peinture chinoise ancienne nous est parvenue notamment à partir des Han (IIe s. avant J.-C. - IIe s. après J.-C.). Elle a suivi une évolution qui va d’une tradition marquée par la mimesis et le souci du détail vers une conception de plus en plus spirituelle. Par spirituelle, nous n’entendons aucunement une peinture à sujets religieux, mais plutôt celle qui tend elle-même à devenir spiritualité. Une spiritualité inspirée essentiellement du taoïsme et enrichie par la suite de la philosophie Ch’an (Zen). Dans ce contexte, prirent naissance sous les T’ang (VIIe s. - IXe s.) les œuvres d’un Wang Wei, d’un Wu Tao-tzu où triomphe le vide. Il devait atteindre son zénith sous les Sung et les Yuan (Xe s. - XVe s.).

Depuis, le vide se présente tel un concept central, tel un pivot dans le fonctionnement du système de la pensée chinoise. Et le nouveau mode sous lequel il opère, se laisse apprécier comme étant la place privilégiée voire enviable qui lui est assignée dans la hiérarchie des éléments picturaux. Il est en outre un espace diacritique auquel les exégètes chinois recourent le plus souvent pour trancher sur la valeur plastique d’une œuvre, sur le talon d’un peintre. Ainsi, la scène artistique chinoise témoigne d’une corrélation extraordinaire entre le peintre et le vide tour à tour retouchée selon l’exigence d’un choix inhérent à ses propres contraintes esthétiques, symboliques, existentielles, etc. Bref, pour peu que l’on veuille observer la manière dont les Chinois ont conçu l’Univers, le vide s’avère ipso facto sujet incontournable.


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Abstract [...]

 

Librairie du gay savoir
Serge MEITINGER
Espace d’auteurs : Librairie du gay savoir

Antonio Rocco : Pour convaincre Alcibiade, traduction anonyme du XIXe siècle révisée sur l’édition italienne de L’Alcibiade fanciullo a scuola (1988), NiL éditions, Paris, 1999.

C’est un bonbon que ce petit livre, trop sucré et écœurant, mais il agace aussi les gencives et les dents et il est destiné à provoquer des rages dans les bouches et les têtes bien-pensantes qui en avaleront de travers, en penseront de guingois et s’étrangleront pour sûr ! Livre maudit, il s’est vu pourchassé dès sa parution anonyme en 1651 à Venise, traqué par les censeurs qui auraient volontiers voué l’auteur au bûcher avec son ouvrage. Car cet éloge fleuri de la pédérastie est un brûlot jeté au cœur du dogme, tout en étant une plaisante défense et illustration du désir libidineux des maîtres pour leurs jolis écoliers.

L’afféterie, plus précieuse que baroque, avec laquelle sont rapportées les qualités physiques et morales du jeune Alcibiade est d’abord agaçante : « Son front large et majestueux était pur et serein comme une belle matinée de printemps ; ses joues, où les roses se mêlaient aux lis sur un visage plein et ovale, surpassaient en attraits les délices des jardins du vallon de Tempé ». On y lit aussi, au passage, une féminisation du jeune homme qui est caractéristique de l’« éros » pédérastique du temps de Rocco et peu conforme à son prétendu modèle grec. Cependant il faut tenir ces élégances galantes pour une parodie du style « amoureux » en vigueur et y voir une provocation délibérée : l’auteur montre que l’on peut dévoyer une façon de dire tenue désormais pour inoffensive, tant elle est banale et usée, et lui faire porter la pleine charge d’un désir réprouvé, ainsi triomphant. La grivoiserie, souvent latente en ces tournures idéalisantes, est détournée et appliquée à un nouvel objet.


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Haïbun autour de mon recueil "A l’oreille du rêveur"
Paul de MARICOURT

Première partie : le Désert Blanc : On ne m’en avait rien dit : ces Cairotes, qui ne reculent devant aucune pirouette sur les échangeurs, redoutent le brouillard. Minibus à l’arrêt une bonne heure, en bordure de cette voie rapide du désert, je me mets en mode passif, prêt à tout recevoir : la part de rêve comme la part de cambouis.

Il y a de ronds cailloux gras sur le bas côté et une persistante odeur de mazout. Ma foi, s’il faut se faire une idée neuve de l’Égypte, de l’Orient ou du monde entier, acceptons de le faire sans oeillères et sans pince à linge sur le nez. Je suis heureux d’être ailleurs, ne serait-ce que le temps d’une randonnée. J’ai en poche un petit carnet fringant, je viens de découvrir le haïku, les miens sont encore gluants de lyrisme...

Haïku ! Le seul genre littéraire que l’on puisse pratiquer en marchant, sans même ralentir le pas. Ou si peu... Je connais déjà la puissance captatrice des sables. J’ai des envies d’imprégnation, de siestes écrasantes, de silences prolongés face à la beauté sauvage. Mode passif. Prêt à tout recevoir ?...

Désert de brume

Au sortir du Caire -

Mon portable vibre

SMS. Un genre encore plus court que le haïku.


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El libro y la lectura
Oscar PORTELA
De ahí que de los "géneros literarios" producidos y mercadeados por la industria editorial sea la poesía - y la poesía de la poesía como afirmaría Badiou-, la que ha pasado definitivamente.

El abordaje al tema de la lectura ofrece múltiples perspectivas. La que elijo por convicciones personales y estrictos defectos de formación es la específicamente filosófica.

Desde el punto de vista epistemológico las ciencias pueden y deben responder - y obviamente lo hacen acertadamente - acerca de lo que constituye o constituyó, el medio de comunicación y reflexión por excelencia del proceso civilizador y de humanización, que elevó al hombre sobre la mera animalidad.

En realidad las formas más antiguas de la escritura que establecieron el puente hombre - mundo desde lo especular, nos remiten al instante en el que el hombre se separa vergonzosamente del mundo animal para busca en el largo proceso de los interdictos, el camino que lo conduciría finalmente a una forma profana de "escritura".

Pero no se trata sólo, como podríamos estar tentados de creer de una forma sintáctica e idiomática de escritura, sino del viraje abrupto en que el hombre es lanzado al "mundo" como horizonte de sentido (el mundo no es dice Heidegger en "La esencia del fundamento" sino que "mundea", está en Lascaux como nos lo hizo notar entre otros, Blanchot).

Lo primero que debemos preguntarnos es ¿por qué estamos reunidos hoy acá ? ¿Existe un auténtico llamado que nos re-una en torno a un diálogo necesario en un mundo en que el saber se torna día a día sólo información y el sujeto de la información, pasivo receptor de ésta ?

El saber acá - la auténtica paideia- , es decir el saber que sabemos, ocupa en este mundo demasiado lugar.


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Gonzalo VIVIÁN
sous l’aisselle d’un papillon

Cristina CASTELLO

Universidad de Carlos III de Madrid - Universidad Blas Pascal de Córdoba

Dans "Tangocho"* l’étreinte des couples qui dansent, est une manière de suffoquer l’épouvante d’une "humanité" devenue atroce. 
Gonzalo Vivián possède un arc-en-ciel dans sa nature. Tout seul -destin de prophète- et peuplé de couleurs, il peint la négritude du monde sans en abjurer la tendresse. Son œuvre n’est pas une dénonciation mais un témoignage. Elle n’est pas une simple pantomime ni un tract. Elle n’est pas espérance. Elle est générosité. 
Sa plume de peintre roucoule un cosmos éloigné de la prose. Le cosmos d’un poète dont l’univers protège la résonance altruiste du "nous", sans que pour cela la forme dissipe sa lumière.

Des yeux. En veille, surveillants, désespérés, brillants, des yeux avec des questions et d’autres avec des réponses. Des yeux de Gonzalo semblables aux yeux d’un Christ qui demande une réponse à Dieu dans certains de ses portraits. Des yeux cavernes qui hurlent silencieux l’abandon des innocents de la planète. Des yeux, dans quelques œuvres, qui ressemblent au "Le cri" d’Édouard Munch. Des yeux d’un temps arrêté qui recherchent l’Absolu dans les peintures de la "Série de l’Absence", qui approchent Vivián de"mon"bien aimé Eugène Carrière.
Dès l’art figuratif jusqu’à l’abstraction, notre artiste est libre de tout "isme", mais il n’en ignore aucun : "Che Bandoneón", peinture lumineuse à l’huile, lui témoigne au travers de plusieurs styles qui coexistent harmonieusement dans son esprit. Et voilà le tango, qui dans ce cas et dans le couple dansant, est un jeu et la promesse d’un passé qui suggère un avancement vers un futur... humain ?


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Atelier d'écriture de Rodica DRAGHINCESCU


Nouveau Anita RUTILI: Si le devenir de l´enfant est une de mes préoccupations, la situation de la femme dans cette société d´homme, loin d´être réglée, en est une autre. Je danse et chorégraphie, pratique l´écriture, un art qui sommeillait en moi et s´harmonise aux deux autres.

Les mots dansent et s´animent avec autant d´aisance que les corps.

Lire les poèmes d'Anita RUTILI

L'atelier

 

Nous avons aussi mis en ligne les textes des auteurs suivants:


Alejandro César Alvarez, Djamel Mazouz, Françoise Huppertz, Guillaume Vivier, Harmonie Botella, Janvier Yemele, Jean-Michel Bollinger, Kathy Ferré, María Eugenia Caseiro, Monsif Ouadai Saleh, Oscar Portela, Patricio Armando Sanchez.

- Deux livres de Rolando Revagliatti:
      A los Lumières - Nostromos editores.
      Al esperanto - Nostromos editores.
- Virtualités - Premier bilan (mon dieu!) de Jean GORZAR (pdf).
- Un sin nombre de Leo LOBOS - pdf 44 pages - espagnol (Chili).
- Indigestual de Bruno CANDEAS - pdf. En portuguais (Brésil).
- Poetas del mundo por Jorge EXEBERRY.
- Le Roseau se plie au vent. Nouvel Album de chansons de Philippe BRAY.
- República islámica de Irán de Francisco AZUELA. Espagnol (Bolivie).

Et pour terminer, un florilège du nouveau recueil d'Ulises VARSOVIA, poète chilien:

Polizón Perplejo

 

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La RAL,M avance, Le chasseur abstrait croît.

Près de 100.000 lecteurs par mois...

Nous serons au rendez-vous du 17e salon de la revue à Paris en octobre:

ENT'REVUES
Espace des Blancs-Manteaux
Du 19 au 21 octobre
Paris

Nous aurons l'occasion de présenter nos Cahiers de la RAL,M  accompagnés des livres publiés dans nos collections djinns et ada et de quelques autres volumes qui seront publiés d'ici là. Sans oublier nos CD de musique, y compris ceux qui se préparent en ce moment.

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Notre atelier de fabrication, dirigé par Valérie CONSTANTIN, est nouvellement équipé de machines performantes. La RAL,M avance - le Chasseur croît.

Bon finale du printemps.
Patrick CINTAS.

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Une bonne nouvelle: Dans le but de rassembler tous les acteurs de la vie du Livre, nous sommes très heureux de vous présenter le premier numéro de la revue LIVRES EN VIE dont le contenu veut promouvoir les salons du Livre en particulier et la vie littéraire en général, ici et ailleurs.
Vous, lecteurs, auteurs, éditeurs, organisateurs et partenaires des salons du Livre, qui partagez cette même passion, n'hésitez pas à nous contacter pour compléter notre, votre revue trimestrielle.


pour vous donner l'envie des Livres, aujourd'hui et demain.

Babette Halbout, directrice de publication, rédactrice en chef

 

Critique - Chronique

On verra le mois prochain... Nous parlerons notamment d'un recueil d'Antonio MIRANDA, de l'album "Les animaux de la nuit" de Jean-Baptiste Mersiol et Philippe Charrier, de "La porte du temps" d'Alain Le Roux, de "De mi mayor estigma" de Rolando Revagliatti, de "La rue de la soif", de Grégoire Damon publié chez l'excellent arHsens et de quelques beaux recueils de Michel Ostertag, sans oublier les bons livres des éditions Mélis, dont le très beau roman de Jean Orizet: L'attrapeur de rêves.

Voici les coordonnées où envoyer vos livres, au choix:

Marie SAGAIE-DOUVE


    3 bis, rue Damrémont
    75018 PARIS
    Téléphone: 01 77 10 93 97 & 06 73 90 47 39

Alain LE ROUX


    27, allée Morvan Le Besque
    29280 PLOUZANÉ

Patrick CINTAS


    12, rue du docteur Jean Sérié
    09270 Mazères
    Téléphone: 05 61 60 28 50 & 06 74 29 85 79

Il va sans dire que d'autres collaborations sont attendues...

 

PROCHAIN NUMÉRO LE 15 JUILLET
après la fête...

2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

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