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![]() oOo Solitude des lignes brisées Qu’aucune parallèle, nullecatallèlen’accompagnent Déchirements, failles et usures
Ronces sur pieds n’avancent pas, mais débordent Envahissent la douce clairière devenue irrespirable Il n’est pas jusqu’aux visages qui ne prennent une expression de ronces en fleurs
Le pont brisé, arche perdue dans le tumulte des eaux neuves Antique témoin d’un effort humain Et passage à gué tombé dans l’oubli
Solitude de lignes brisées en gésine Forêts à la lisière, lacs ajourés de bordures boueuses Dans les sables de Berlin, moraines endormies
De chemin en chemin, sentines fécondes Et ravines que les pluies dessinent Ainsi marcher sur une crête dans l’incertain
Pesante solitude brisée Bâton de berger et fourche du sourcier perdue dans la nature-sorcière Que l’enfant ramasse, transforme en une fronde agile
Dans l’ouvert, une fête des sens, un aplomb royal Cimes et taillis dansent dans la lumière Deux jambes prennent appui et se lancent dans l’aventure sans fin
Poésie ne sauve, monde en liesse Fureur de vivre ou de mourir Idées folles de tous temps prolifèrent
Solitude maintient le cap, fuse, ne se refuse Accueille l’étranger que le voyage a manqué de briser Ligne sur ligne, un destin se dessine
Auquel le poème effronté s’affronte Affrontements en morte saison Préparent la venue du solstice d’été
Radieuse solitude aux innombrables rayons Roue du temps irise Algiz flamboie dans la nuit duplice
Jean-Michel Guyot |
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