Le totem littéraire, celui qui surgit de manière cyclique et contribue largement à l’histoire de la littérature occupe une place particulière, singulière dans le monde.
Son écriture novatrice prend rapidement l’habitude de recevoir l’hostilité de son contexte historique.
Les consciences de ses contemporains, qu’ils soient lecteurs, critiques, éditeurs … sont soumises à rude épreuve. Une lutte pour le pouvoir littéraire, sourde et invisible, semble, de surcroît, se superposer à l’apparition de son travail. Même si cette lutte lui est totalement étrangère.
Visions du monde distinctes, malentendus, censures … les obstacles se multiplient pour celui ou celle qui apporte une pierre à l’édifice littéraire. Le nombre des obstacles est sans fin. Inexhaustif.
Tel un cavalier, l’auteur les aborde : évaluation, confrontation … franchissement.
Le temps étant son meilleur allié, sa prose et son style avancent, progressent … avant de s’inscrire victorieusement dans l’Histoire. Ce premier mouvement précède un second, sans doute plus important : celui de l’exploration de nouvelles voies narratives pour les futurs auteurs grâce à l’inscription historique du prototype.
De la sorte, la littérature grandit, absorbant les fortes personnalités littéraires dont l’égo, sans le savoir, a servi la discipline.
Initialement subversif, le prototype devient un classique. Incontournable. Avant l’avènement d’un nouveau cycle…