Balancées par le vent
Rougies par le printemps
Qu’il fait bon s’abriter
Sous ces feuilles d’été
Dans le jardin les arbres
Il y a peu encore glabres
Ont revêtu une parure
D’émeraude, une tenture
Que je contemple, alangui,
Souvent je rêve, je cueille le fruit
De la nature ralentie
Par un été qui l’embellit
O, douces ramures
Tendues vers le ciel pur
Je bénis votre ombre bienfaitrice
Qui sur le sol s’étend et glisse
Le temps d’une journée
Vous m’aurez abrité
De l’ardeur du soleil
Pendant mon long sommeil
Feuilles dentelées, lancéolées,
Aiguilles vertes, je garderai
Le souvenir de vos silhouettes
Comme un trésor, comme une fête...