Les formes, qu’elles soient narratives, picturales, cinématographiques, musicales … deviennent, avec le temps, de plus en plus abouties.
L’acuité du style - un style simple et recherché à la fois - , la maîtrise et la densité d’un tableau, les courbes homogènes et abstraites d’une sculpture, la mélodie minimaliste et continue d’une trompette rejoignent ce que l’on appelle le concept d’épure.
Oui, tout est lisse, métallique.
Epuré.
Les œuvres d’art rejoignent alors pleinement l’espace et le temps qui leur ont, au préalable, donné naissance.
Elles ouvrent l’horizon, se confondent avec lui.
Et dans un élan sans doute ultime, elles s’en vont rejoindre le silence, du moins se dirigent vers lui, vers cette entité particulière, abstraite et concrète, invisible et matérielle à la fois, capable à elle seule de faire plier tous nos sens et d’élargir nos capacités sensorielles.
Jusqu’à l’extase.
Permanente.