|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 8 octobre 2017. oOo Le lit défait de la vitre débraguette son minaret. Des iles chevelues s’inventent des épaules nues de jeunes filles comme reposoir. Il y a des nuages en forme de toits charnellement roses ce mardi de Juin. La vitre n’avoue pas ses plis et son bas ventre est l’habitacle où dort notre murène aimée et lobée de pliures. Elle se coupe à sa bévue de transparence et se blesse à son drap rigide de paresse à coups de poplitée. Un orage dit-on menace à nos carreaux et les draps de sa faux s’aiguisent aux antennes. Les passantes reniflent des genoux l’otage qui les voit passer. Empalé qu’il serait sur l’inerme vitrage vibrissé d’attente il guette tout ce rien conjecturé non pas comme un certain présage par la météo.
Et maintenant, de lambeaux, de frissons tu te recomposes Andrea Zanzotto (traduit par Philippe Di Meo) |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |