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Article publié le 9 novembre 2006. oOo
L’ENCHANTEMENT...
... Et vogue le mystère de la vie Comme vogue la feuille d’un arbre Qui signe sur un rameau isolé L’ouverture à la nouvelle sève Je bois un autre nectar rénové A la lueur enflammée des prunelles Quand les yeux couleur d’azur Puisent dans l’eau du ciel La puissance de l’évasion... ! Elle est penchée sur la rive Suivant l’écoulement cristallin de l’onde Et l’onde suit l’onde dans sa gestuelle Et le reflet de l’adorable naïade Semble danser à la surface Elle fait glisser ses fines mains Dans le corsage argenté de l’eau Et tout s’emballe, tout s’exprime... Toute une magie émerge des flots On dirait des notes libérées D’un vétuste piano avide de musique Je me perds dans cette vision Entre le reflet projeté par l’ange Et cette main qui joue avec la lyre Tout en s’imprégnant des rayons de soleil Qui accentuent toutes les couleurs Et au fond de moi j’espère que cela dure... ! Que l’enchantement vécue s’étende Un simple mouvement d’épaules Et les cheveux couleur de geai descendent Pareils à des cascades écumeuses Sur les flancs fleuris d’une montagne Tout se dégage dans cette frénésie Entre une peau bronzée par l’été Et une nuque qui ressemble à une colonne Mon regard oscille dans cet espace S’abreuvant de la quiétude du lieu Et de cette fée surgie de l’ombre Elle se détourne de ses profondes rêveries Et ses yeux frôlent mon regard égaré Elle sourit tout en rougissant Une mer calme qui appelle à la navigation Où on perd les notions de base Et on continue un face-à-face Un duel muet dans les prés des amants... ! Elle chevauche un nuage de brume matinale Splendide dans sa légère parure Elle avance avec l’aisance d’une idole Je me laisse emporter par le vent du large J’oublie à l’instant la route du passé Avec ses peines, ses chimères, ses crépuscules... Je n’ai d’étreinte que pour cette image Cette forme convoitée à une déesse Et ses traits dignes d’un joaillier Qui a su ciseler cette belle perle Sur un socle mouvant qui se déplace Dans une clairière échappée aux regards... J’oublie les vieilles caresses au chevet de la nuit Les faux sourires sur les lèvres fanées du temps J’oublie mes anciennes lettres enflammées La verve des mots et leurs embrasements Il suffit d’un rien, d’une simple évasion... Changer d’air, voguer loin, très loin... ! Pour atteindre la félicité de l’être Ce puissant sourire qui émane du fond du cœur Est plus pur que tous les discours... ! Elle fait vibrer l’avancée de mes pensées Elle m’éloigne de toutes les misères terrestres Cette fée qui marche, frôle la cime des cieux Et je reste là, sensible à son éblouissant éclat L’onde rutilante témoigne de nos présences Un oiseau de passage chante pour son amie Un saule pleureur fait briller sa chevelure Et moi j’avance pour accoster sur le quai Nos deux cœurs s’articulent dans le silence Nos deux âmes s’envolent vers le même point Nous escaladons du même pas les mêmes marches C’était, je ne me souviens plus... ! C’est ce présent qui me permet de me souvenir De retrouver mon havre perdu dans les bois Ou une autre oasis pour suivre... LES DUNES Jeudi 25 Mars 2004 Khénifra / Maroc |
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