La Poésie est un métier dont le cul apprécie les pieds. L’atelier n’est pas détestable. Le maître est au bout de la table. Quand il referme le couteau, il faut se remettre à l’étau et limer la noire ferraille pour lui donner la bonne taille. Une faible lumière étend ses doigts de fée sur le mitan et sur le manche de la lame. L’apprenti se dit que la femme appréciera la mise au point dont le tiers n’est pas anodin. Il faut se mettre à la mesure et non point chercher l’aventure sans en estimer la hauteur. La prosodie a son auteur que la langue connaît mieux qu’elle. Qasida ou bien ritournelle, l’essai se veut définitif, sans appel, final, décisif. On n’y changera pas le monde, mais la femme qu’ainsi on sonde, si sonder dans ces profondeurs n’est pas l’œuvre d’un vieux frondeur, vibrera comme chanterelle au bout de son violon l’appelle. Si vous voulez savoir son nom, interrogez le texte et non ce qu’on dit à propos de roses et d’encore bien autre chose, car la Poésie sans métier ne se met pas sur le chantier…