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Une double rencontre
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 Article publié le 25 juin 2017.

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Il y avait des lustres que je ne l’avais pas rencontré. C’est moi me dis-je et il sourit d’un air qui êtes-vous. Moi dit-il Je m’appelle et il dit son prénom. C’est le mien répondis-je et lui me dit qu’il sait que je suis son parent et que je suis le mien. J’ai lu votre roman que vous n’avez écrit que quand je l’écrivis ce soir pluvieux de Pâque. Ceci étant dit il m’invite chez lui pour le surlendemain quelque part qu’il me faut inventer noter de fond en comble. Je m’étonne de ce fond en comble et son adresse qu’il me tend disant c’est dans la ville est d’un style albinos. Il vînt comme promis donc le surlendemain et lui ouvris tout un sourire amène en grandes pompes. Sa main franchit la mienne qui fut tôt la sienne il y a des années. J’ai eu beaucoup de mal à trouver votre immeuble me dis-je en cherchant les numéros impairs je n’aime que les pairs dit-il en riant et je lui répondis pas d’impair vous voilà et c’est le principal voilà. Il ajouta voilà pour le rythme et sourit comme on se déshabille. Il était déjà nu car j’étais sans chemise et le slip sur les pieds. Sa nudité entière me vêt sur mesure et ce de pied en cap. Son costume élimait les manches de ma veste et Jérôme buvait le verre d’amitié en me disant Jérôme je t‘adresse un toast. Pour nos retrouvailles je t’adresse un toast aussi pour le récit que Jérôme écrivit à notre intention avant de disparaitre. C’est moi qui lui portai le toast et le désagréable faire-part oral. Jérôme est le prénom de l’auteur d’un roman dont le héros était une héroïne en poudre qu’il appelait blanche et qui avait un délicieux et pernicieux babil. Un policier de gare dans lequel nous enquêtâmes Jérôme et moi il y a de cela des lustres. Nous marchions dans les rues plus sombres vers le soir et nous cherchions l’adresse de ce vieux Jérôme celle où j’habitai et traduisait la bible en rêve avec Jérôme. Les rues devenaient sombres et nous marchions le verre en main portant des toasts à tire larigot. Et elle retenait sa jupe que le vent rendait incontrôlable. J’enserrais sa taille et lui parlait de ce Jérôme que je fus avant notre rupture et il murmure son prénom à son oreille. Un prénom féminin qui s’ouvre comme un sexe et son sourire ouvrant une prison de neige ou un pack de lait cru. Une maison soudain se prosterne à genoux devant nous qui nous arrêtons devant sa porte. Ma chambre est dans la cour à faire la lessive de mes draps lui dis-je et le roman décrit la chambre et le grand lit qui est à livre ouvert comme une bible ouverte. Nous deux elle regarde avec effroi l’immeuble dont elle a rêvé cette nuit où Jérôme portait le toast en elle à lui et donc à moi qui lui saisit le coude en écrivant nous deux. À la porte de son immeuble enfin trouvé dans la ville aussi noire que l’encre de Babel nous nous arrêtâmes en signe d’adieu. Sa chambre était bien conforme à nos désirs d’adieux prolongés jusqu’à l’éternité. Et elle murmura dit Jérôme : ma chambre est l’endroit où mon lit est ma bible où je vais vous aimer me dit-elle dit-il. Et retira sa robe et cette page ou prose où je l’ai rencontrée.

 

Comment donc avaient-ils bien pu se réunir !

T.S.Eliot

 

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