La forme de l’instrument, déjà, affirme la vie.
 La tête, en effet, s’ouvre de manière circulaire, laissant s’échapper ou s’exiler des années et des années de vie, de labeur artistique, en une mélodie plus ou moins achevée, plus ou moins écrite, une mélodie où la subjectivité en majuscule peut s’incarner à travers ce que l’on appelle une improvisation.
 Le métallisme du son peut être incisif, velouté, mat, enveloppant ...

----------Purcell
--------------------Bach
------------------------------Baschung et Chatterton

 La force, la puissance du souffle humain aborde l’ouverture, aborde l’embouchure, avant de pénétrer dans le corp cuivré, dans la matière cuivrée, tandis que les mains et leurs doigts maintiennent et modulent, faisant émerger le son.
 Les notes.
 La partition.
 
 Trompette ou pavillon ...

 Les sonates s’invitent à travers le temps, et l’instrument traverse les genres, sollicitant entièrement le visage et les mains, dans un acte dont la sensualité se prolonge au coeur même de la mélodie.

----------pavillon
--------------------tuyau cylindrique
----------------------------------------anneaux

 L’air, sa circulation, la massivité de l’instrument aux formes circulaires entremêlées, le son multiplié pour une mélodie souvent aiguë dont l’effet net ou contondant semble à la recherche du silence ...