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Article publié le 19 mars 2017. oOo Tandis que la poésie se fait rare en librairie et même dans les rayons de nos bibliothèques, elle envahit, parasite et pollue sans honte ni vergogne l’espace de nos comités de lecture. À croire qu’il est plus facile de s’épancher en vers qu’en prose. Le roman, lui, traîne la patte dans le chemin de l’oubli et on le voit se rapetisser pour prendre les proportions du trognon qui n’en finit pas de pourrir dans la gamelle des pique-assiettes. Il est un genre pourtant qui ne pardonne pas les errements lyriques ni narratifs, c’est la nouvelle. Genre réputé difficile, pas évident à conclure ni surtout à parfaire. Francis Denis, vieil habitant de la RALM, en est à son troisième volume. Il a dépassé la centaine de nouvelles et on imagine que ses tiroirs et son cerveau en renferment d’autres encore. À la fois poète et narrateur, il sait tout ce qu’il faut savoir de la nouvelle comme genre littéraire et a même conçu une manière originale de l’inventer. Véritable forgeron de la narration, il va vite et bien, il a le sens du portrait, de la surprise et de l’idée qui trouve toujours sa place dans le fond de notre cœur ou de notre esprit. Patrick Cintas.
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