L’auteur est au centre du monde.

La matrice de la fiction est au coeur de tout.

Lorsque le noyau se déploie, par le biais des forces narratives, il irradie le contexte, il irradie l’espace-temps, il irradie le lecteur, le critique ... il irradie toute vie organique.

L’auteur est donc partout : dans les intentions de chacun, dans les pensées, les souvenirs, dans la mémoire ...

Dans l’intimité ...

Il est aussi au coeur de l’évolution du monde puisqu’il est le monde lui-même. Son origine. Son réceptacle.

Il l’est d’autant plus lorsqu’il propage sa préscience qui devient objective.

Simultanément ou concomitamment, il est à l’écart, plus exactement dans le périmètre de l’observation.

Il voit précisément, très précisément ce qui se passe sans son intervention. Tel un scanner omniscient, tel un scanner dont l’action est permanente, il traverse les objets, les événements, les vies organiques, il traverse l’enchaînement des raisons, des circonstances, il traverse, aussi, l’infinie multitude des paysages.

Avant que sa prose ne se remette en mouvement, à partir du centre.

A partir du dedans.