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Article publié le 19 février 2017. oOo L’élément visible, l’élément vital, l’élément primitif irrigue la totalité de l’espace et des métabolismes. Il s’infiltre partout, se confondant avec l’omniscience. Au propre comme au figuré. La littérature et sa liberté anthropophage, totalitaire - une liberté qui s’exonère, en dernier ressort, de toute adjectivité - se diffuse partout, dans un mouvement permanent. Le plan vierge devient occupé par la littérature. L’espace et le temps, entités initiales, sont à reconsidérer. La subjectivité de l’auteur est le vecteur à travers lequel œuvre la matrice. Oui, c’est au cœur de la subjectivité que tout se joue. Que le monde se joue. Que le monde se fait. La littérature crée de la matière hybride ou protéiforme à base de sens, d’impressions, de sensations, d’énigme, à base de spéculation ou encore d’affect. Elle assure la constance d’une phénoménologie dynamique, conjointement effacée et omnipotente. La vie du subjectif œuvre sans cesse, traversant les apparences, la surface du quotidien, pour rejoindre le réel, pour indiquer la voie qui mène à lui. Les œuvres littéraires, les fictions totémiques s’érigent, ainsi, affirmant leur puissance, leur présence incontournable. Matière nourricière primitive et substance de recomposition … à l’instar de cette jeune femme qui s’abreuve, un instant, un long instant - comme s’il s’agissait de la toute première fois - interrompant un exercice physique ayant cours sur une surface en terre battue … |
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