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Les grands enjeux ne meurent jamais
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 Article publié le 11 septembre 2016.

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L’état sauvage et l’état domestique se disputent l’espace mental de l’homo sapiens sapiens.
 Le nouveau-né ou nourrisson, le petit d’homme ou homo novus est brandi, là, par les mains familiales, son corps plastique, en train de se construire, émet des sémaphores, émet des mouvements hasardeux, il entre dans l’espace-temps, tandis que l’univers, le monde, lui, se reflète et entre dans ses yeux. La liberté des géniteurs est criblée de doutes, d’intentions, de spéculations.
 Métaphysique de l’enfantement.
 Autour, c’est le monde, c’est l’univers, ce sont les innombrables particules en mouvement qui sont le miroir de la perception, qui accueillent la volonté de comprendre, la volonté de ressentir, la volonté de connaître.
 La volonté de conquête.
 L’oeil se glisse dans la recherche fondamentale, matérialisée par les sciences et les arts. Physique et littérature.
 Autour, également, l’organisation du tout pose la question de la transcendance. Place de la vie organique dans un ensemble, un vaste ensemble, un ensemble sans doute impossible à limiter, assurément impossible à connaître entièrement. Le règne animal à travers les animaux sauvages, présents sur les territoires, et domestiques, à l’intérieur des habitations, accompagnent l’ouverture de l’homo sapiens.
 Les aigles habitent les cieux, les pachydermes sont rivés à la terre, les scorpionides glissent dans le sable du désert ... les animaux sauvages sont la géographie animale.
 Pendant ce temps, au sein des habitations, au sein des cadres urbains et périurbains, des espèces domestiques vivent avec l’homo sapiens, au quotidien.
 Pendant ce temps, la recherche fondamentale se poursuit, à travers l’érection de textes, de fictions. Les mots, les phrases, les paragraphes apparaissent, oui, l’érection du sens prend forme. Les livres, les textes se transmettent. La culture irrigue la civilisation.
 Parfois avec bonheur.
 Un concept qui s’efface dès lors que l’homo sapiens, que le cortex unique le vit. La vie et son étrangeté, la vie et ses lumières à déchiffrer traversent chaque cogito.
 Le bonheur et soi. Le bonheur à deux. Le bonheu collectif.
 Privé. Public.
 Le bonheur en soi.
 Une conquête. Supplémentaire.
 Que le champ politique doit permettre en devenant un simple cadre. Aux contours pragmatiques.
 Le bonheur en soi ... loin du mouvement, loin du flux, loin du logos technologique. Affranchi de tout divertissement, de tout effet de diversion.
 Dans sa pleine dimension.

 

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