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Valérie CONSTANTIN - Quelque part... un enfant poussait un cerceau de fil de fer barbelé avec le Chant des enfants morts de Patrick CINTAS (français/español) préface de Valérie CONSTANTIN
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 Article publié le 10 avril 2005.

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Interprétation graphique des oeuvres de Georges Ayvayan "Terres" par Valérie CONSTANTIN
accompagnée d’un poème de Patrick CINTAS

Version française

Versión española

Quelque part...
un enfant poussait
un cerceau
de fil de fer barbelé

Des sculptures de Georges Ayvayan. Des statuettes en terre qui nous disent l’horreur de la mort des enfants dans les conflits armés. Elles nous parlent de douleur, de souffrance, de désespoir. Elles nous montrent les larmes, les cris, la colère, l’incompréhension, l’effondrement, la peine, le recueillement...

Juste quelques formes travaillées dans le sens de l’expression brute nous font voir, sentir cette horreur : la mort d’un enfant, la mort d’un innocent.

Et ce, à travers la présence de la mère, des parents, de la famille. Dans ce silence de la sculpture, loin du bruit des canons, toutes les lignes crient, pleurent, souffrent devant ces petits corps désormais sans vie.

C’est la simplicité des formes pour dire l’indicible, qui m’a donné envie de traduire le travail de Georges Ayvayan. Transformer le relief et l’histoire de chaque sculpture en deux dimensions, qui sont celles du papier. Traduire par le dessin cette horreur particulière de la guerre, la mort d’innocents, et plus particulièrement la mort d’un enfant.

Un dessin simplissime pour dire la douleur, cette souffrance si intime. Quelques traits pour crier la douleur devant ces corps inertes. Pour sentir le frolement de la mort. Ne pas se perdre dans le détail, ne montrer que l’essentiel, celui de l’horreur pure et simple. Ne pas détourner du propos.

Le trait rouge. Pour exprimer la mort, le sang qui coule. La vie qui s’enfuit.

Et derrière une image, noire et blanche. Le chaos. Celui d’une guerre. Avec ses bruits, ses désordres, ses destructions. Sa marche inexorable vers l’anéantissement.

Je les ai voulues sans couleur, pour exprimer sans doute la disparition de la vie, mais aussi pour décrire la distance qui peut exister dans les moments si dramatiques de la mort de son enfant avec l’environnement, que ce soit une guerre, ou autre.

Ce chaos à la fois proche et lointain. Un peu oublié, juste le temps de pleurer, de crier et de souffrir.

Le tout est enrichi d’un texte de Patrick Cintas. Un long poème qui nous parle de la mort, de l’amour, de la vie... Les enfants n’aiment pas la mort  :

la mort n’est pas jolie
c’est le moins qu’on puisse dire
c’est la faute à la vie
pas aux lions
 
Les lions
aiment beaucoup la vie
les baleines aussi
et les enfants

....................

je me battrai
avec tous les tigres du monde
je violerai le secret
des femmes
 
je casserai les pipes
des hommes à la retraite
la mort me vomira
 
non - les enfants n’aiment pas la mort

Trois regards pour un même propos, celui d’un sculpteur, celui d’une plasticienne et celui d’un poète. Regards croisés.

Quelque part... un enfant poussait un cerceau de fil de fer barbelé (Robert Vitton)

 

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