S’égare puis se retrouve et se rameute. En plein dans son vécu se perd. Comble les entrepôts du vide qu’il déserte. Se regroupe et rue. Puis se perd à nouveau dans le chai de ses dés qu’il lance sur le tapis de son vert pâturage. Il dérive à vau l’eau entre ses omoplates et verse son cornet de mots par devers soi. Regarde son cadavre avec le grand projet de le ressusciter à chaque goutte d’heure et infuse en matins feuillus cueillis de lune dans son urne airée. Ne se projette pas mais suit le véhicule de l’arbre et de l’herbe et du sexe des ombres blanches son moyeu. S’exalte aussi parfois comme un lilas gesticulant dans la lumière. Présent il s’ait toujours sous la main en bouquet duquel il est le vase. Le hasard se lève c’est lui pour sentir sa propre vieille envie.

Ah ! je suis un fantôme occidental actif !

Léon-Paul Fargue