C’est encore l’été dans l’ombre
Une craquelure d’aile y fond
doucement nourrie d’un feu
dont tu es je crois l’étincelle
C’est encore l’été sous la poussière
La soie d’une toile balance
des argents de visage en fête
dans les fissures du passé
C’est encore et toujours l’été
ces heures qui collent aux doigts
comme des mouches tombées
que tu n’as pas daigné achever
L’été finit mais sans oublier
ses petits cadavres de soleil
et ses momies de plaisirs
arrachées au sommeil de l’ombre
C’est encore l’été qui se lève
L’été croque-mort en panne
Chapeau bas et jambe en l’air
ouvrant des portes pour les fermer
Et les ouvrant moi-même je sors
ne rencontrant finalement que l’ombre
qui témoigne encore si c’est nécessaire
que l’été n’a pas de fin sans toi