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Article publié le 12 octobre 2015. oOo Comme son nom l’indique, c’est la résurgence d’un souffle nouveau qui se répand en Europe, un continent prêt à poursuivre son histoire. C’est la forme de la reprise qui importe, avec également la correction et l’innovation. Ces trois mots sont essentiels, ils résument à eux seuls l’essence de la Renaissance. Contrairement au schéma grec matérialisé par la position centrale de la Terre dans l’univers, Copernic démontre sa présence toute relative qui, de surcroît, tourne autour du soleil. Cet exemple illustre de manière remarquable l’appétence scientifique du XVIe siècle, exprimée aussi par les progrès de la médecine avec Vésale, Servet et Ambroise Paré qui se lancent dans la dissection des cadavres, une approche ou méthodologie indispensable à la connaissance du fonctionnement de l’organisme et de ses maladies. Partout les royautés s’affirment, le Portugal et l’Espagne étant les fers de lance de la conquête de nouveaux territoires : c’est le temps des Grandes Découvertes. Les Amériques sont colonisées. Pendant ce temps, Gutenberg invente l’imprimerie, une révolution technique et culturelle considérable qui fait reléguer le métier harassant de copiste et surtout permet la rapide diffusion des livres et des idées nouvelles. L’Europe est en pleine croissance démographique et son économie est stimulée par son élargissement géographique Outre-Atlantique. C’est dans ce contexte que la pensée humaniste prend son essor, notamment avec la création, en France, du Collège des lecteurs royaux - futur Collège de France - par François 1er qui souhaite attirer les esprits les plus brillants et novateurs de l’époque, comme Léonard de Vinci. La France, justement, est le pays qui s’inspire le plus de l’esprit de la Renaissance, né d’abord en Italie avec les artistes du Quattrocento tels que les peintres Boticelli, Fra Angelico, Massacio, Piero Della Francesca, les sculpteurs Verrochio, Ghiberti, Donatello, ou encore l’architecte Brunelleschi. Rompant avec l’esthétique gothique, ils se tournent vers l’héritage antique et ses proportions, soutenus par le mécénat des papes et des princes qui leur proposent de nombreuses commandes. C’est une période faste pour les nouveaux talents, la noblesse et les artistes tissant des liens ou affinités étroites. Les constructions de résidence royale, comme les châteaux, se multiplient, diffusant cette nouvelle esthétique de la Renaissance. Cette période, ce siècle, c’est en quelque sorte la promotion de l’homme par lui-même, un homme qui se place au centre de la création, un homme dynamique, un homme curieux qui croit plus que jamais à la recherche scientifique et aux innovations, un homme qui se projette sans cesse, un homme traversé par le libre examen, un homme qui considère l’expérience comme porteuse d’enseignements indispensables à la connaissance de soi-même et du monde. |
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