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Article publié le 22 septembre 2015. oOo Mains actives dans la gueule ouverte du clavier goulu. Mains pleines de ces sens touillés et renommés par d’autres chatouillis stimuli sémiotiques. Mains pleines dénudées par leurs doigts féériques comme des licornes ou d’autres réalités prenant d’autres figures dites chimériques et qui poissent les doigts. Ventre ouvert où les doigts s’inoculent la tête-groin dans le plein du monde et ses machines. Se font mâcher tout nu par les dents mal plantées dans la gencive molle et ses aspérités d’ongles claviculaires. Mains mâchant l’épigastre du sens sans perdrix les sens multipliés se volent dans les plumes. Mains pleines d’innocents doigtés profondément et dans toutes les gorges où ça poisse où ça sent où ça suce où ça lime. Mains goulues de leurs doigts qui se rongent les ongles jusque à la lunule à la lettre au bas mot. Sur le ciel qui s’étiole se salive un drap taché de points suspects dont l’odeur se propage. Un placenta d’étoile se déglutissant. Machine crue qui bave et saturée d’un chyle goulument armé de savoureux morceaux qu’elle arrache et recrache perdrix en gésine et bat de tous ses pennes et crépit d’une sauce de matière obèse. Matière qui dévore son anorexie goulue en crépitant. Les vraies perdrix des cartilages sont broyées avec les fausses marchandises de papiers-messages et réseaux-écrans. Mains mâchoires de doigts qui mâchent sont mâchés et dégoutent de jus vibratile et poisseux qui coule sur le sol aux plinthes infestées d’une engeance excitante aux ailes mordorées.
Petite structure de lutins dans le pâté magique.
B.Gysin |
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