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désordre partout - revue Corto nº 24
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 Article publié le 1er octobre 2015.

oOo

« Il est des pertes qui confèrent à l’âme une sublimité
où elle s’abstient de se lamenter et s’en va en silence
comme sous de hauts cyprès noirs »

F. Nietzsche

 

« Parmi les indices qui marquent les époques de mutation, il faut prendre en compte, en même temps que les remises en cause de l’image du cosmos, ou des structures politico-religieuses, le malaise qu’éprouve un nombre croissant
d’individus dans ce qu’ils subissent le plus directement :
l’ordre du jour qui leur est imposé »

J. Starobinski

 

« j’en sais rien,
j’erre et gis et
fornique,
je … »

Béatricia R. Harroz

 

 

O.

 

Inutile de dire quoi que ce soit. Ou d’attendre l’Evenement. Cela va de … (chut !)

 

Nous parlons dans cet ouvrage, (oui, c’est abrupt)

cela va ... dépendre : de la magie mensuratrice.

 

Faire fête à ce monde / comme les cérémonies

épuisent.

 

Réfugiés d’époque, nous convoquons quelque

fragments - les dieux susceptibles de faire pousser

les ailes qui nous (manquent).

 

Répudiés du temps, nous combattons quelques éclats -

mètres ou liants susceptibles autant que protégés 

dans l’universel(le) (clinique).

 

Une im-politique qui nous sorte de toute police------------ pensée en terme d’essence, d’être ou d’action.

Rien que ça - l’équinoxe.

 

Du « théologico-politique » lourdingue, fuir lentement

la tautologie publicitaire (toujours loupée)

comme les mots injectés par l’industriel

mensonge.

 

 

Nous parlons de rêve en fait, toujours éclate ce matin------------- et pour l’écrire simplement : évoque la nécessité, locale,------ au cas par cas, de dire « eux », ceux

qui nous rendent la vie (im)possible sur Terre, … puis ...

transmuter le geste. Vers un nous inouï. Un câlin silencieux.

 

 A faire, comme toujours déjà là.

 

I.

 

O dieux, ces

hôtes fugitifs, … qui avez

déserté, … depuis toujours, cet aujourd’hui

débordant

 

Vous revenez comme tels, en force d’exilés,----------- au milieu des eaux troubles et des chouettes horlogées, dans la plénitude de vos charmes

 

Idoles ancrées, depuis ce fond dont tout jaillit

 

Divines blessures, nacrées, 

grâce mue par le silence des hommes et le feu du ciel,---------- nous désertons à notre tour.

 

crapauds et princesses

cuirs et tendresses.

 

 

 

 

 

 

 

 

Enormes dieux à triple face, vous qui advenez,------- envoûtants et terrifiants...------- vous disparaissez peu à peu dans l’entre-là des gestes que nous tentons de réapprendre –

à convoquer

Vos faveurs gisent dans l’éclat, blanc, l’épiphanie ou l’évidence : de la fin d’un monde.

 

 

Edifice ou musée qui se dissout dans la poussière des gravats, alors que la façade demeure intacte,

pour les visites extra-terrestres.

 

 

Un matin, nous regardons : les fenêtres comme il fallut creuser le cadre en retours ...

 

Theophile, ben alors toi ! Salut ! Que nous dis-tu ?

 

RIEN de nouveau ?

Et pourtant... de cette chambre ..

 

On voit des trucs … :

 

 

Milieu de quelque chose dans l’ire d’un événement,------------- ce quelque chose entendu,

qui habite le commun :

 

 

Naine, notre présence, celle

 

Et qui frappe de loin.

  

Sévère, dansante,

offre à nos sens une configuration sensible

qui nous est tombé dessus.

 

Nous admettons ?

Une Révolution ?

Bue ? Vers l’a-fric.------------------------- (Chic alors !)

 

Un ébranlement puisant en homéo si elle, antéphalliquement

 
Dans son avoir lieu

depuis le fatras esthésique,---------------------- d’où le rien perce outre identité.

dans l’imagination,

pour 

l’imagination

 

 

 

Olfactive

 

 

 

Un nid d’aigle perché sur les falaises,

Un serpent pourpre louvoyant dans la poussière.

 

 

 

 

 

Ici je me

considère comme un invité.

 

 

---------------------------------- W

 

 

 

Au bout

de mon intatiété

Redescendre

à l’envers de la première strate : voir les massacres carbonisés, les viols porteurs de chaos et le plomb dans l’aile patriarcale

de l’immonde capitale.

 

Emondant l’île, ta …

 

 

Lions, dragons, oiseaux, griffons, lézards de naguère ! -

 

Idiots ! vous fûtes démonisés. Désormais, comme si

 

nous en savons assez, et ce

 

 

 

Sans parti pris :

c’est écrit dans la DS de nos enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Gâtés ?

 Nougat ! : réel)

II.

 

Accablés par la brutalité bleue,

cette moderne crainte de l’expérience amoureuse,

c’est le nous-autres que nous réveillons.

 

Lis cette carapace à fleur de peau !

 

Né en ce monde, je confirme ces heurts sombres

en saignantes pensées.

 

D’extinction, la passion de soi. Du désir, intensifié.

En position de l’un, il y va du zéro

de tous les pays.

 

Un monde imaginal, torturé, alambiqué, vit cet instant.

Et crie comme on silence.

 

O/+ ...+/O … O/+

 

 

Alors dis : eux ! -, nymphe frémissante,

et puis mange ta bouche dans les interstices du théâtre hurlant devant les yeux de quiconque où résonnent
les vastes cavernes.

 

 

Nous nous enveloppons d’oripeaux inédits –

d’a-matières interdites-

et nous approchons du foyer,

défigurés. Quelques mètres – et barder le cheval
des inflexions.

 

Dans la nudité et la misère de sa chère masure.

Hanté bien sûr – (plusieurs) vers

III.

 

Bateaux en leur pénultième valse,----------------------- nous parlons depuis un fond de cale

résolu

 

présent qui se tient immobile

sur le seuil du temps comme chaque un

 

 

A gué, une incroyable volupté émerge

dans les pueblos locaux :

nous n’opposons plus, comme un mal d’aurore,

l’exubérance du monstrueux à l’ordre probe et obtus,

mais déployons nos monstres

depuis l’intérieur de l’ordre même.

 

Depuis l’Hors-imperium

 

 

 

 

Art subtil de prendre un char à la lettre

et de pousser l’extrême en une métastable équitation.

 

Art du souvenir – de la gratuité des poissons.

 

« Tous » n’est pas « un » mais de l’injuste.

Un possible se tisse sur le vide,

le néant parti

 

Art ouvrier de l’ouverture des noms.

 

Oralité

précédant la lettre qui

opère les procès de libération

 

Les personnes ont fini leurs temps sur terre, (si on quoi ?) il fait beau et le coup d’ailes l’emporte

sur la bave de rat

 

Hibou – un port de brume

et l’océan qui ne fume

plus – les grains de sables

enrayent ces vaines noirceurs

 

Remonter alors

vers ce qui demeure, on déplace

des buts et

j’en perd ma culture, nous

 

 

 

Le cristal de roche en corps

diamant, allume ici,

la rangée de bouleaux pour l’hôte à plumes

 

 

 

Musique des vieilles légendes, en vol

 

Rougeur matinale dans le ciel.

 

 

 

La haute expérience - montagnes,

et les tentatives pour l’exprimer.

 

Tréfonds,

de la Terre, un champ

dit : tumulte et

alcyon.

 

 

L’absurde guerre nous a galvanisés.

 

 

 

Circuler - gouttes d’élixir :

il y a tout à voir

depuis le retrait

du dernier glacier.

 

Chasser,

avec révérence solaire,

entre belle et nue.

 

Recommencer – linges de terre

loin des espaces d’inscription

inhabitables.

 

 

 

Continuer

de grimper cette

existentielle géologie -

des choses par le monde, grand récit

en prises

télépathes

 

Lire

les inédites écritures encloses

dans les pierres à venir.

Ecrire, géographe,

le conte invisible du monde

(non du moi, non du mot).

 

 

Les temps peuvent exiger

de s’affranchir du temps.

 

Cette ligne de rencontre

entre deux éternités

exténuées

 

 

 

Lier ensemble

voyages, expériences,

thèses - la crête du discours idéaliste se brise,

quelque chose d’autre se présente dans les remous.

 

Semblant venir de l’est, il mène à l’est, avec tout le ciel

comme terrasse, dans le champ de l’immémorial.

 

 

 

Tout l’être aux horizons de naufrage, vidange

 

 

 

 

 

 

Cérémonie

partout

 

Accueille

IV.

 

Du primat

de la contradiction – Aïe !

sur l’identité

 

L’art

du quart de tour, entre-baille

l’art de porter

la vrille, pique-nique et ...

art de faire

des passes

 

Autour du puits,

écorce et noyau

 

Le chant du roseau

chante les vertus

de tes

imperceptibles modulations

 

 

 

Hors de l’histoire

 

une meute

désastrée, celle

du tiers inclus

drague le plastique brûlé
alors

que dix corps n’en peuvent plus

de prier devant une promo

 

au supermarché

Courbures sensibles, inflexions

infimes et toutes-puissantes,

profondes (oui !), et douces

combinaisons

du régulier

irrégulier.

 

La statuaire accidentelle des rivages, l’architexte

crée des liens qui libèrent

le vocabulaire de la poussière.

 

La voix rencontre le vide, devient parole d’avant.

 

La main rencontre le vide : l’image vibre en

 

âges aimés sans nom, sel

où micro et macro se joignent,

desseins en affine dé-,

calligraphies

 

 

 

Mettre en lumière (clairsemée, ténue, faible et intense) l’écriture de la Terre.

 

Découvrir les choses. Non des tableaux.

 

Que mettre à la place ? Rien.

 

Le royaume du rien.

République

réelle

des choses.

 

 

Pertes, sublime, hauts

cyprès noirs. Nous habitons,

lanternes, dans la cire d’abeille

 

 

L’atopie a sa topologie,

(nous l’aimons surtout dans sa glande)

 

En extase, convertir l’exil.

 

Atlantéens. Quatre

dans la tire-lire ou

l’arène aux lions.

 

Insensé d’actuel,

aigu d’au cas par cas

de désagrégations

en dispersions

 

Course dans les confins,

territoires inédits,

aux horizons du non-être

 

Silencieux, à la santé

de la serpe,

nous regardons,

pour trouver une langue

de la réponse

illimitée

où les sourcières

dansent

 

Contre l’Inquise cime juste grevé

Bord de l’eau mis– dans son étrange lové

V.

 

Haute

//tectonique//, nos rêves,

alors midi qui loue voit une

caravane rose

 

on voudrait se désaltérer la conscience ?,

laisser faire le marché alors que Lucie

porte si

bien son « e » ?

 

 

et Alors, ma cisaille ?

sans larme, il

se perd lui,

dans le bassin sidéré

du délivre bien

 

« Servez-vous, si ça vous chante ! » ;

dit-elle le cœur au ventre, en

palpant le pouls de la démesure du

commun-résille en

 

rire d’accueil, de revenue, creusé dans les entrailles,

nos abysses, s’en allant

aux noces là

dans l’un

tendu,

ce rien

puissance de tout (Dévirginiser Marie)

ce qui troue

la haine des fêtes

Vie

se veut en

nous-autres, l’eau-tréfond,

l’analogue testament où se terre

nos propriétés dissolvante

 

Cette ….ible (transpersonnel)

quelque chose

modifie le sens terrestre

 

Les épaules se détendent,

l’âne devient

un camarade

 

Il perd chapeau,

trace sillon

sans faire de mal au potager,

 

ses vers de terres

 

ses Bactéries

 

Anamorphose (Déchristianiser Jésus)

 

 

 

abaisser, c’est

fini

 

 

Au levain, c’est des pains :

 

Seins .. des relèves

 

Chutes de rires titillés ...

VI.

 

Oreille et / merveilleuse lecture, frustre,

signe la fin de l’air putride et le retour – in extremis

des divines prostituées

 

Rêves – Les sens, Monde et livres

 

Le gouvernement à pies

dans nos poèmes résurgents, sources

hantées d’un livre jouisseur

aux fictions destituées

 

Des luges glissent, soniques, sauvages,

et viennent déranger la station

assise, de fond en comble -

en l’incendie de croyance

sans cédille

 

 

 

 

 

Nue

 

Debout, une femme s’étoile,

impie

 

Corps débordé, aube arborée

du trépas se remet à vibrer

de toutes Ses Fibres

 

Déhanchées

VII.

 

VOlonté d’absolu, cap-chose-tout, religion, tu

portes la mort, comme la nuée porte l’orage, tu

es face au fou rire du matin, l’œuf

te contemple,

liés à l’heure des montres annihilées

 

Des séismes, vertus,

appel, rythme

aux têtus débraillés, génie

primordial, assoupli,

nous sommes tombés dans notre corps

et remontons, doucement,

cette fraîcheur véritable

 

Ange sobre,

ça sonne plus juste si tu

caresses la cruauté

de vouloir que les choses changent !

 

 

Dé-

 

ce qui vient, c’est l’air, des

couleurs, saveurs, odeurs, joie

du sentir,

ralentir

 

 

 

 

 

Parle bas, O puis sans fond

dans ta tête, les prothèses

n’existent pas ici,

en ces

lieux terrassés

 

L’inouï, là,

mémoire au galop

 

Irise la femelle

du sanglier,

moutonne

en flaque, mais Elle …

 

L’ignorance crasse

comme ombilic

nimbé

 

noir et blanc sur fond d’azur

 

et puise le pont, la jarre,

le verger,

la fontaine

 

 

 

 

 

 

C’est le con, c’est

densifié, corneille :

la, l’une

donne le ton

juste

 

Cuidance et vie

au lieu même

de la sangler, on

 

en ce virage, cette pliure,

nous rassembler,

épousés dans

la lessiveuse, on

hérite d’une eau déjà bue

 

(développement ?)

 

regardons le négatif,

faible,

(in)fini

comme

l’épigénèse se démarque

quand

nous n’en finissons plus de nous comprendre

 

 

 

 

 

Le problème cesse

d’être insoluble

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*

OI

 

 

 

Tags : ZAD, ACAB, ARC-EN-CIEL, EMEUTE, INGOUVERNABLE BEAUTE

 

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