|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 5 juillet 2015. oOo J’ai peu marché dans des ruines. Peu décrassé de fantômes. J’écrivais à de vieux discours leur enfilant les chaussettes bigarrées de l’enfance. Je leur offrais des patinettes neuves ayant retapé leurs vieilles trottinettes. J’ai remis les oreilles d’âne à la pensée et fait crisser le tableau noir de la réponse provisoire et en blanc de la craie. Depuis mes doigts sont restés blancs comme un nuage lorsque j’écris au tableau noir en bonnet d’âne. Je regarde encore et toujours par la fenêtre de la classe celle de ma chambre quand j’écris. Un oiseau vole comme le bout de craie entre mes doigts et distrait ma pensée. Puis je rejoins le fond de la classe aussitôt et plus mauvais élève et plus pestiféré d’avoir tondu le pré commun du tableau noir de la largeur oh bien modeste de ma langue.
C’est, en effet, un âne. Salut à vous tous moins l’âne.
Georges Schéhadé |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |