Le coucou mécanique, là
épuise son jeu métallique
à ramasser l’heure tombée
près de l’archer qui agonise
près d’une flèche électrifiée
qui compte le sommeil des rêves
qui gardent les yeux grand ouverts
pour projeter nos défections.
Près de son arc, une rivière
attend que quelqu’un la traverse.
Le lit de l’eau est mortifère.
L’eau est glacée avec les failles.
Mais le corps qu’on a dévoré
ne sait plus commencer un rêve
ou en sortir. Il est plissé.
L’archer est moins que l’arc, peut-être.
Les sommeils perdus du village
infectent les plaies du soldat
dont le sang erre seul sur scène
où le crime a été commis.
L’insomnie guerre. Les archers
dénoncent toute position.
A tout carnage son traité.
A tout moment on fera feu
avec des flèches enflammées
pour laisser une trace au ciel
pour les mourants, les insomniaques
et les artificiers du sang.