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Article publié le 8 mars 2015. oOo Mûrement pensée celle-ci s’est raidie. Est devenue comique et sans rire. Est devenue plus morte qu’un balai. Un balai sans balai à son extrémité. Un balai dont le Swift a pris la clé des champs. Mal pensée elle serait plus jeune presque verte. Un printemps qui se cherche encore. Une araignée repeignant son plafond en forme de nuage. La pensée sans rouages est au bord du sourire au bord de la pensée donc au bord d’elle-même. Est vraiment la pensée celle de se penser à peine se frôler. Mal pensée pour se dire sans articuler seulement embaumer la chair ou l’acacia. Ses mots au bord des mots dont la pensée est faite des plis d’un berceau. Touillée comme une soupe de tapioca est au bout de la langue chaude presque froide bouillante ou glaciale selon. De la peau. La pensée est caresse de langue et se tire. Un arpent d’herbe verte la langue d’un âne ou la langue coupée des foins aux fenaisons. Au bord des fables seulement à presque rien. Est le bord de ce rien.
Sur le champ prenant le risque se déployant un peu davantage
Gilbert Bourson (incipits) in Cheval d’attaque |
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