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Article publié le 15 février 2015. oOo Encore sa chaise face à quelque chose qu’il ne verra pas. Il lève la tête c’est en la baissant. Regarde le bas qui est au ras des choses. Ne sont pas les choses. Les chaises des choses plutôt pour mieux dire pour dire essayer. Encore est assis pour charrier ses essais de dire ce que font les choses qui ne sont. Mais qui font qu’il s’assoit en regardant sans voir le ciel entre les mots. Qu’il prend dans son nuage sur les étagères avec toutes ces foules ces plaines ces lieux où erre sa mémoire. Une odeur d’arbre monte et c’est entre ses coudes sur le paillasson où fleurissent ses pas. Comme entendre des voix se frotte à son silence sa circulation. Assis sur son silence face à lui se frotte avant de se franchir. Se frotte sur le vide qui neige à foison. Ne se franchit jamais il le sait il se trousse sur toute la ligne. Et longe son talus son prose sur sa chaise comme un roc où s’abriter sous sa propre ombre.
Je suis deux pieds qu’il faut laver souvent
Michel Butor |
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