De spasme en spasme
Spasmes mobiles
Mobilité des jours
Invasion des plaisirs
Freins à l’allégresse
Plaisir entropique à renouveler pour contrer l’entropie
Le froid guette les âmes
Alors les corps cherchent réconfort
Le trouvent dans des bouillonnements à portée de main et de sexe
Dans un tout bien fait bâtir sa maison
En faire une demeure demande temps et aisance
L’accord est pluriel
Vient un temps où se fixer sans figer sur place s’impose
C’est qui perd gagne
On troque la répétition blême pour l’itération heureuse
Don Juan s’estompe
Sa figure devient évanescente
Poudroie quelque temps dans les crépuscules
La colline est avide
C’est la vigne qu’il lui faut
Apollon asservi, pur rayonnement
Mis au service d’une ivresse sainte
Comment un tel nectar peut-il être le fruit de tant de soins ?
Travail, labeur, attention de toutes les saisons
Achèvent leur présence dans les vins fous
Affolement général
Des légions d’anges se font torches vivantes
Brûlent d’un feu sec dans leur chute
Leur déchéance est totale
Le ciel consumé s’ébroue
Cendre blanche des neiges
Dionysos éparpillé
Pillé
Pilé
Réduit en poussière
A son tour agonise
La tendre aisance d’une femme
L’absence de toute culpabilité
La recherche de compatibilités
Instinct sûr
Défriche les lignes
Fraye dans l’incommensurable un chemin d’antan
Palimpseste ouvert sur un avenir d’écriture
Jean-Michel Guyot
31 décembre 2014