Si j’avais du pognon, je le dépenserais pas avec des Chinois russoconfucéens ni avec des Mexicains qui ont perdu la trace du Mescal. J’irais chercher le naturel là où il se trouve, en moi. C’est-à-dire ici, dans ce monde de merde qui veut pas changer et qui change l’existence parce que le temps est de son côté, par l’usure et la fatigue, la paranoïa et le suicide, l’espoir miné et la réalité obsessionnelle. L’imagination nous a menés au bord de l’abstraction. Ce qu’on éprouve en ce moment, c’est le vertige et le collapsus. On a tout prévu, sauf le possible. Et c’est arrivé, mon fils. Alors j’ai besoin de ton pognon pour m’envoyer en l’air et non pas pour instruire mon cerveau. Je fais semblant d’être intelligent alors que j’ai l’air d’un con. Paradoxe du malchanceux. On part demain.