Tu connais le venin du présent.
Il roule sur ta gorge dépendante
des saisons de ton mentalisme rivé
à des images lointaines, clairement obscènes.
Elles sont toutes nées d’hier, enfin.
Là, tu es le reste d’une respiration.
Ici ton corps est un morceau de bois.
Sois serein, reste calme : tout est en ordre.
Il faut tourner la dernière page
de l’arc, tendre une corde la dernière
avant la floraison des crues, l’adieu
qui ne peut pas se prononcer à moins de faire
le diagnostic que tu ne pourras qu’entrevoir
à la trois-cent quatre-vingt seizième page.
L’archaïsme tremblant de ton existence de cible,
c’est aussi
le peu de colère qui te souffle dans la main
quand tu comptes les jours qui ne s’arrêtent pas
avec les pertes, la retombée inévitable
et inutile de certaines flèches.
Trop certaines, vraiment.
Tu es aussi impardonnable avec
le dogmatisme sans compromission de ton sommeil.
Reparle
à ta paupière. Nonobstant
la découpe promise.
Et elle pleurera,
je te l’assure.